La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a comptabilisé 94 journalistes et professionnels des médias tués en 2023, rapporte-t-elle vendredi dans son bilan annuel. Parmi ces chiffres, la FIJ précise que 68 personnes ont été tuées depuis le début du conflit entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël, le 7 octobre. « Un massacre inédit ces trente dernières années », commente la fédération.
Comme en 2022, les zones de guerre ont été meurtrières cette année pour les journalistes et professionnels des médias, note l’organisation. Elle pointe principalement le conflit à Gaza, lors duquel 68 décès, dont 61 de journalistes palestiniens et 4 de journalistes israéliens, ont été enregistrés depuis le 7 octobre, soit plus que n’importe quel autre conflit depuis le premier bilan de la FIJ mené en 1990.
La fédération des journalistes rappelle aussi que dans le monde entier, des journalistes mettent en péril leur vie. Trois décès ont notamment été enregistrés en Ukraine à la suite de la guerre contre la Russie.
L’ONG signale une baisse drastique du nombre de journalistes tués en Amérique du Nord et du Sud, passant de 29 en 2022 à 7 en 2023, mais elle pointe les nombreux crimes restés impunis, faute de poursuites ou d’enquête approfondie.
Par ailleurs, 393 journalistes et professionnels des médias ont été ou sont toujours emprisonnés en 2023. Il s’agit d’un nombre record depuis les premiers décomptes menés par la fédération.
La FIJ présente ce bilan à l’aube de la journée internationale des droits humains, prévue ce dimanche 10 décembre. « La fédération insiste sur le fait qu’une action urgente est nécessaire de la part de la communauté internationale pour protéger la vie des journalistes et demander des comptes à leurs agresseurs », a-t-elle revendiqué.
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