Dakar-Echo

Les gendarmes tirent des lacrymogènes sur les manifestants massés sur la VDN

Les gendarmes tirent des lacrymogènes sur les manifestants massés sur la VDN

Des hommes et des femmes, agitant des drapeaux du Sénégal ou portant le maillot de l’équipe de foot, ont convergé en début d’après-midi vers un rond-point de Dakar pour protester contre le report de la présidentielle.

Des heurts ont éclaté dimanche après-midi à Dakar où les gendarmes sénégalais ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des centaines de personnes venues manifester contre le report de la présidentielle annoncé la veille par le chef de l’État Macky Sall, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des hommes et des femmes de tous âges, agitant des drapeaux du Sénégal ou portant le maillot de l’équipe nationale de foot, ont convergé en début d’après-midi vers un rond-point sur un des axes routiers principaux de la capitale, à l’appel de plusieurs candidats.

Daouda Ndiaye et Anta Babacar Ngom-Diack, candidats à la présidentielle « brutalisés » et « violentés »
Les gendarmes, déployés en grand nombre, ont déclenché un tir nourri de grenades lacrymogènes pour tenter de les disperser. Puis ils se sont enfoncés à pied ou en pickups dans les quartiers adjacents à la poursuite des manifestants en fuite, qui leur ont par endroits jeté des pierres.

Anta Babacar Ngom-Diack, quant à elle, est actuellement détenue à la brigade de Foire ainsi que Mimi Touré, après avoir été brutalisées par les forces de l’ordre. Elle déclare que cette épreuve est un témoignage des défis auxquels nous faisons face dans notre lutte pour la justice et la démocratie au Sénégal.

Des jeunes scandant « Macky Sall dictateur ! » ont entrepris de dresser des barrages avec des moyens de fortune. L’un des candidats à la présidentielle, Daouda Ndiaye, a posté sur les réseaux sociaux un message où il assure avoir été « brutalisé » par les forces de l’ordre, et rapporte que certains de ses collaborateurs ont été « arrêtés ».

Le report de la présidentielle a suscité un tollé et fait craindre un accès de fièvre dans un pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, mais qui a connu différents épisodes de troubles meurtriers depuis 2021.

Une manifestation est par ailleurs prévue lundi devant l’Assemblée nationale pour dire « non à un coup d’État constitutionnel », selon un message qui circule sur le réseau social X.

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