Chronique

Les aventuriers

Ils sont avec tout le monde. Personne n’est contre eux. Ce sont les nouvelles stars de la politique locale. Leurs clichés se trouvent placardés dans tous les coins et recoins de la Cité.

Même à la devanture de la porte ou du mur à la peinture fraiche du voisin. Tant pis pour le malheureux. Il pourra toujours rouspéter à l’instar de l’imprimeur Baba Tandian dont «l’autopont » a été barbouillé d’affiches à l’effigie de celui qui veut nous rendre plus propre notre capitale mais qui n’a pourtant pas réussi à relooker son patelin de Yoff.

Ironie du sort, c’est celui qui proteste qui leur confectionne les affiches. Ça vous fait rigoler ? Pas de quoi fouetter un chat ou être là à disserter sur la politique environnementale.

Tout le monde s’en fiche. Il n’y a jamais eu autant de pollution sonore que durant cette campagne avec une orgie musicale qui empêche d’honnêtes citoyens de dormir.

Il parait que les auteurs de ces morceaux tympanisants réclament leurs droits. La vieille rengaine ! Ça ne les empêchera pas de chanter ou de rouler dans de belles bagnoles.

Ils ont d’autres sources de revenus plus balèzes que les thunes qu’ils récoltent à la Sodav. Les candidats se sont donc lancés à la chasse aux voix. Tous sont animés de bonnes intentions et promettent des lendemains qui chantent.

Téméraires, ils garantissent même des emplois voulant réussir là où le Chef a atteint ses limites. Ils dessinent des villes futuristes, nous présentent des programmes à ce point mirifiques qu’ils ressemblent à des pièges à cons.

Vous aurez beau parcourir leurs notes, vous aurez l’impression que chacun a jeté un coup d’oeil par- dessus l’épaule de l’autre pour pomper ses écrits.

Juste que personne d’entre eux ne sera en mesure de vous dire où il trouvera de quoi financer ces programmes dont les auteurs sont pour la plupart des aventuriers.

Et parmi eux, des gens qui n’ont jamais travaillé de leur vie, mais financés par d’autres voleurs qui arpentent les couloirs du pouvoir.

Vous voulez des noms ? Cette page n’y suffirait pas !

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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