Texte Collectif

La Plateforme d’Intellectuels Républicains (PIR) déclare qu’il appartient aux institutions de dire le droit et au peuple sénégalais de choisir librement ses dirigeants

Après la publication de la pétition d’un « groupe d’intellectuels », la Plateforme d’Intellectuels Républicains (PIR) composée de cadres (Convergence des Cadres Républicains) et d’universitaires (Réseau des Universitaires Républicains) de l’Alliance Pour la République (APR) tient à apporter sa contribution dans le débat sur les questions soulevées par ce groupe de signataires.

La Décision N°1 2016 du Conseil constitutionnel est sans équivoque
La Plateforme d’Intellectuels Républicains (PIR) reconnait le rôle important de l’intellectuel dans la société, mais appelle les signataires de cette pétition à analyser les faits avec moins de passions et plus d’objectivité. Elle rappelle avec force, qu’il appartient aux institutions de dire le droit et au peuple sénégalais de choisir librement ses dirigeants.

En effet, sur le plan juridique, la question du mandat présidentiel avait été réglée suite au référendum de 2016 et la décision N°1 2016 du Conseil constitutionnel. Par conséquent, le débat sur cette question reste caduque et intellectuellement peu stimulante sur le plan juridique. Arrêtons-nous un peu sur ce volet juridique, cette décision du Conseil Constitutionnel reste une jurisprudence pour toutes les démocraties où le Président de la République reste la clé de voûte des institutions.

Dans cette décision, le Conseil Constitutionnel sauve notre démocratie en rappelant que la parole d’un Président de la République reste solennelle mais pas sacrée.

Donnons exemple simple, si le Président de la République se réveillait aujourd’hui et nous dit qu’il fait le rêve suivant : « le mandat présidentiel au Sénégal n’est plus de 5 ans, il passe à 7 ans ; l’élection présidentielle est fixée au mois de février 2026. » Comme, il a le pouvoir de diminuer un mandat, il peut prendre la liberté de le proroger aussi. Cette décision, une fois de plus, reste et demeure sage. Cette décision voulait nous éviter une sacralisation de la parole présidentielle qui devenait source de droit. Dans ce cas, nous changeons de régime. Il restera que le seul pouvoir d’un homme avec sa parole.

De cette sage décision du Conseil Constitutionnel, nous en déduisons que la borne de comptage reste 2019. Les juristes sérieux, des intellectuels imbus de leur science comme les Professeurs Jacques Mariel Zouankeu, Mody Gadiaga, Babacar Guèye l’ont bien démontré. Le débat doctrinaire est lancé, on peut être d’un côté ou d’un autre ; notre plateforme est catégorique : M. MACKY SALL EST PEUT ETRE BIEN CANDIDAT. Ce débat, une fois de plus, est derrière nous au niveau juridique.

Le Président Macky SALL l’a affirmé lors de son interview au journal « L’Express ». Il reste le niveau politique, comme il l’a dit. Ce travail politique, ce ne sont pas des « intellectuels » ou « une société civile partisane » qui nous fixeront le timing ni l’agenda. Nous rappelons, ici, que ce niveau politique : ce sont nos instances du parti, nos alliés de BENNO YAKAAR avec qui nous cheminons depuis bientôt une douzaine d’années. Une candidature se discute dans les instances d’abord avant d’être validée par un congrès d’investiture. Suivra les processus de validation par les institutions en charge des élections de notre pays.

Assumer ses positions partisanes quand c’est nécessaire
La Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR) invite les intellectuels d’ici et d’ailleurs au sens élevé de la responsabilité en observant les règles de l’impartialité dans leurs analyses de la situation politique au Sénégal. Parmi les qualités premières d’un intellectuel figurent le courage aussi ; un intellectuel doit avoir le courage de prendre position sans cagoule. Nous sommes des intellectuels comme vous. Vous n’aimez pas ce pays plus qu’aucun d’entre nous. Si nous avons un conseil à prodiguer à ces « intellectuels » : c’est de jeter leur masque et de s’engager d’une manière ouverte en politique comme feu Pr Cheikh Anta Diop, Feu Pr Iba Der Thiam, Pr Léopold Sédar Senghor, Pr Abdoulaye Wade, Pr Papa Demba Sy, entre autres. Des « intellectuels » doivent dénoncer les agissements irresponsables des pyromanes voulant coûte que coûte brûler ce pays qui nous appartient à tous.

Un silence coupable quand le véritable citoyen est en jeu
Les intellectuels initiateurs de cette pétition ont pourtant raté de multiples occasions de s’exprimer.
Ils ont gardé un silence impardonnable quand une jeune fille a déclaré avoir été menacée et violée à plusieurs reprises par un homme politique qui a l’ambition de diriger ce pays.

Ils ont également raté l’occasion de s’indigner par un silence coupable quand les appels à l’insurrection sont lancés et mis en exécution par le même responsable politique dans le but de créer un bouclier humain afin ne pas déférer à une convocation du tribunal.

Notre assemblée nationale, transformée en ring par des opposants catcheurs s’acharnant sur une honorable députée a aussi fait l’objet d’un oubli volontaire par nos intellectuels signataires.

Comment comprendre enfin, ce silence complice quand des opposants politiques refusent de participer à la fête nationale de l’indépendance parce que d’une part ils ont tellement diabolisé la République qu’ils ne peuvent plus la côtoyer et, d’autre part, ils ont mis tellement d’effort à démontrer à leurs militants que la République s’est effondré qu’ils ne veulent pas donner l’impression de ravaler leurs insultes en assistant à la célébration de la fête nationale.

Alors que les succès et les réalisations de notre pays que nous envient nos voisins de la sous-région sont chahutés par l’opposition et ses activistes, vous gardez le silence en vous indignant encore de manière sélective.

Rien n’y fera car les multiples réalisations dans tous les domaines sous le magistère du Président Macky SALL ne peuvent objectivement laisser indifférent les citoyens sénégalais. « ROY DU NUROK PIR »

L’impartialité et l’engagement : valeurs communes à tous les intellectuels
« Chers intellectuels », nous ne vous entendons pas, si une pauvre fille se dit violée dans son lieu de travail. Cette citoyenne crie « justice », nous pensons que vous êtes d’abord des mères et des pères de famille avant d’être des « intellectuels » ou « donneurs de leçon ». Battez-vous près d’elle comme ces activistes. Voilà, des sujets sur lesquels vous êtes restés muets comme des carpes. Oui, maintenant, il s’agit de conquête de pouvoir. Beaucoup d’entre vous languissent déjà à l’idée d’être récompensés par celui ou ceux que vous défendez.

« Chers intellectuels », vous avez condamné « les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens », et la « continuelle instrumentalisation de la justice ».Le jeudi 30 mars 2023, nos commerces ont descendus leurs portes, les vacances dans nos écoles et nos universités avancées par des appels à l’insurrection. Beaucoup de nos concitoyens sont restés à la maison. Qui a restreint par la peur « la liberté de mouvements des citoyens ».

Vous avez aussi vociféré sur « l’instrumentalisation de la justice ». Elle a été rendue ce jeudi 30 mars 2023, en première instance un citoyen a été condamné mais a jubilé car cette décision lui est favorable.

Ce citoyen avait juré qu’il détenait des preuves de ses allégations. Ce citoyen est reconnu pour le moment d’un grave délit de dire des « contrevérités » ; ce citoyen veut diriger ce pays.

« Chers intellectuels », personne ne vous a entendu ni lu encore. La partie civile non satisfaite a fait appel ; pourquoi ne lui demandez pas d’en faire autant comme il n’a pu présenter le rapport ce jour car son « certificat médical » établi dans une « clinique médical politique » expirait le lendemain. Tout le monde affirme que ce verdict clément, est une victoire pour lui.

« Chers intellectuels », est-ce qu’une justice aux ordres prononcerait un tel verdict. Nous restons républicains, nous nous gardons de commenter des décisions de justice en cours. Nous nous félicitons, quand bien même, que justice soit rendue au nom du peuple. Nous saluons aussi la solidité de nos intuitions ; rendons hommage à nos forces de sécurité d’hier et d’aujourd’hui pour leur posture républicaine.

D’ailleurs, la Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR)ne peut s’empêcher d’attirer l’attention des signataires de la pétition sur les velléités d’une grande partie de l’opposition et même d’une certaine société civile pour le blocage du fonctionnement normal des institutions du pays. Ce silence en dit long quant à leur objectivité. Les appels à l’insurrection, à la désobéissance civile et au comportement de défiance sont devenus monnaie courante dans notre pays. A-t-on vu ou entendu un seul « intellectuel » lever le plus petit doigt.

« Chers intellectuels », une telle posture aurait permis de reconnaitre que le Sénégal a fait des avancées importantes en matière de démocratie, de droit de l’homme et de libertés d’expression. Ces avancées se sont fortement consolidées depuis 2012.

La Plateforme d’Intellectuels Républicains réitère son attachement fondamental aux principes démocratiques qui fondent notre nation. Cet idéal démocratique place le peuple souverain au cœur de l’exercice du pouvoir. Ainsi, il appartient au peuple de se prononcer à travers le vote, et l’Etat se donnera les moyens d’assurer au peuple l’expression libre de sa souveraine volonté.

La Plateforme d’Intellectuels Républicains(PIR) lance un appel à l’Etat afin de ne ménager aucun effort pour assurer la sécurité des personnes, des biens, du fonctionnement régulier des institutions de la République

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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