Chronique

Défaillances

Des drames se jouent souvent à l’intérieur de nos familles sans que l’on s’en préoccupe. Ou qu’on y prête attention.

Surtout quand il s’agit de nos mômes si fragiles dans un monde qui roule vertigineusement, et que l’on met entre les crocs de salopards.

Nos braves femmes ont tendance à divorcer avec des saints pour se lier à des monstres aux visages d’anges. Toutes occupées à leurs plaisirs charnels et petits bonheurs corporels.

Leur attention est portée sur le monstre qu’elles cajolent, chérissent. Pour oublier l’autre… Celui qu’elles ont quitté sur un coup de tête.

Hélas, le plus souvent, dans ces divorces, les principales victimes restent les enfants que ces braves femmes emportent dans leurs accès de vengeance.

Surtout s’il s’agit de filles. C’est devenu une récurrence dans les faits divers traités souvent avec désinvolture et un certain voyeurisme par nos périodiques.

L’histoire de l’écolière de Mbour âgée de 13 ans et violée depuis ses 9 ans par son père adoptif est révoltante. C’est scandaleux qu’un monstre ait pu transformer un enfant en jouet sexuel, lui faisant visionner des saloperies pour l’inciter à la débauche.

La vie de la fillette est déjà brisée. Psychologiquement en lambeaux. Laissée à elle-même sans assistance psychologique.

Le Procureur aurait dit à la maman de rentrer tranquillement chez elle avec la pauvre victime, en attendant d’être convoquée.

Le gynécologue que celle-ci a consulté n’a pas jugé utile, lui non plus, de faire assister la victime par un psychologue.

Autant de défaillances qui montrent la banalité avec laquelle on traite certaines questions relatives à l’Enfance dans notre pays.

Surtout qu’on soupçonne le monstre de Mbour d’avoir réussi à apprivoiser les autres filles du voisinage.

Tant de légèretés dans un dossier aussi dégueulasse. Apparemment, y a des mecs qui méritent d’être pendus. Haut et court !

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