Chronique

Ces chemins pavés de bonnes intentions comme ceux de l’enfer !

Le saviez-vous ? Tout ce qui nous est arrivé dans ce charmant pays ces deux dernières années en termes de remous, violences et autres, découle de l’immaturité d’une opposition soutenue par une presse irresponsable.

Ne venez surtout pas nous demander celui qui a émis avec certitude cette sentence. Faisons comme s’il était dans sa bulle.

Oui, c’est une Opposition qui a voulu mettre à terre les fondements de la République. Celui contre qui elle se dressait est le meilleur d’entre nous. Il a changé ce pays à tous points de vue.

Devant lui, Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade étaient des nains et des nullards. Ça, c’est une évidence. Personne n’en doute et c’est pour cela qu’on l’avait mis à la tête de Galsen qui semble depuis marcher sur la tête. Ce n’est qu’en Afrique, malheureusement, que l’on discute de ce genre de choses.

Pendant que l’on brocardait l’opposition et jetait des fleurs au Prince, une partie de sélection se jouait au Conseil constitutionnel. Les victimes disent que c’était comme la roulette des casinos.

Tant pis pour les perdants ! Ils sont donc 21 candidats à avoir validé leurs parrainages en attendant que les Sept sages — ou présentés comme tels — fassent le tamis pour éliminer les faux Sénégalais, les escrocs et certainement ceux qui doivent des thunes au Trésor.

Ce serait une grande injustice que de laisser passer des bandits à col blanc et retenir des personnes sur qui on a collé injustement de graves charges que leurs accusateurs peinent à justifier. Pensez à qui vous voulez. Mais ainsi se présentent les choses en direction de la présidentielle à venir.

Un processus électoral chahuté avec de fortes contestations de candidats recalés constitués en collectif. Ils vont tenir ce matin une conférence de presse pour exiger…la fiabilité et l’intégrité du processus électoral déjà décrié et fort vicié. Au vrai, nous assistons à un grand recul démocratique après deux alternances pacifiques.

Si rien n’est fait, et rien ne sera fait, on va lentement et sûrement vers une élection contestée et qui l’est déjà avant que le départ ne soit donné. Mais ne rêvez surtout pas.

Quand des décisions de juges sont piétinées et que l’administration refuse de se soumettre au droit, cela ne présage rien de bon. Rien ! Et ce qui indispose le plus, c’est le silence des magistrats eux-mêmes dont les décisions sont foulées au pied.

Cela dit, le bon Dieu ne peut pas tout nous donner quand même. Souriez messieurs et dames. Après avoir eu le président le plus diplômé de Casablanca au Cap, Dieu, dans sa générosité, nous a aussi permis d’avoir le meilleur président d’Afrique.

Un Président irremplaçable et indispensable qui se demande ce que va devenir ce cher pays sans lui à sa tête. Justement, qu’allons-nous devenir sans lui qui nous construit de si belles infrastructures et nous défend contre ces méchants terroristes et autres forces occultes ?

Sûr que ce vilain Kàccoor Bi le regrettera ! Mais encore faudrait-il qu’il accepte de partir bien gentiment et de nous rendre ce pouvoir que nous nous lui avons confié par deux fois…

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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