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Au Sénégal, la purge sans fin de Macky Sall, plus de 1060 prisonniers politiques

Macky Sall semble en tout cas avoir bien retenu la leçon des événements de Mars 2021 au Sénégal qui a vu la mort d’une vingtaine de jeunes (une soixantaine depuis), et a décidé de prendre les devants depuis quelques mois en procédant à une arrestation, voire une rafle massive principalement dans les rangs du parti Pastef Les Patriotes d’Ousmane Sonko (dissous depuis le 31 juillet 2023), son seul et farouche opposant.

Qu’ils soient de vrais militants, ou tout simplement des sympathisants du parti Pastef, en passant par les journalistes ou chroniqueurs, chaque jour qui passe au Sénégal ils sont arrêtés et jetés en prison sans aucune forme de procès. Souvent leur seul tort, avoir un bracelet rouge et vert ou déclarer leur flamme à Ousmane Sonko voire même de suspicion d’adhésion aux idées de Pastef ou dire que ce que fait le régime de Macky Sall est inadmissible.

Au total selon nos décomptes, ils seraient actuellement plus de 1062 détenus politiques à croupir dans les prisons sénégalaises pour divers délits ou crimes avec des motifs aussi lourds que farfelus, allant du cadre dans l’administration sénégalaise au chômeur, étudiant, entrepreneur ou de la diaspora en vacances au Sénégal.

Cette répression sans précédent contre les membres de Pastef est menée par le gouvernement sénégalais avec le soutien des forces de l’ordre notamment du ministre de l’intérieur Félix Antoine Diome et du chef de la gendarmerie sénégalaise, le général Moussa FALL.

Parmi les griefs on nous signale également de nombreux cas de tortures exercés par les forces de l’ordre aux militants de Pastef ainsi qu’aux sympathisants ainsi que des prisons surpeuplées.

Depuis les événements de mars 2021, le gouvernement sénégalais a lancé une série de mesures répressives pour éliminer toutes les personnes soupçonnées d’être impliquées ou affiliées à Pastef. Ces mesures ont abouti à un grand nombre d’arrestations, notamment parmi la direction de Pastef ensuite les militants et pour finir les sympathisants.

Les critiques nationales des défenseurs des droits de l’homme quant à la gravité et à l’étendue de la répression au Sénégal, alléguant des violations des droits de l’homme, des atteintes à la liberté d’expression et à la démocratie n’ont pas calmé l’ardeur de l’état du Sénégal. Le gouvernement a pour sa part, affirmé que ces mesures étaient nécessaires pour protéger la sécurité nationale et maintenir l’ordre.

Alors que le gouvernement justifie ces actions par la volonté de garantir la sécurité au Sénégal, d’autres y voient la volonté de Macky Sall de rester au pouvoir malgré sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat et surtout empêcher coûte que coûte son principal opposant de participer à la présidentielle en l’écartant avec une justice comme bras armé.

Plusieurs membres de la communauté internationale voient dans ces arrestations une forme de purge, une dérive autoritaire et antidémocratique pour se débarrasser du principal opposant au régime de Macky SALL, Ousmane Sonko.

Des tendances autoritaires
Arrivé à la tête du pays en 2012, Macky Sall a mené à terme une multitude de réalisations structurantes et  d’envergure au Sénégal, fut ce au prix d’une dette colossale et d’une cherté de la vie infernale ce qui a entre autres poussé beaucoup de jeunes à risquer leurs vies en prenant les pirogues pour gagner le soit disant eldorado européen où les USA à travers le Mexique, le Nicaragua et le Panama.

Il est également accusé d’abus de pouvoir. En effet, le pouvoir exécutif concentre le pouvoir gouvernemental dans les mains du président, ainsi que sa très violente répression de l’opposition, plusieurs voix parmi les intellectuels se sont levées pour dénoncer les dérives autoritaires et anti-démocratiques du Président Macky Sall.

«Climat de peur »
Des centaines de membres de Pastef sont actuellement en détention provisoire depuis plus de six mois, sans qu’aucune charge ait été encore officiellement portée contre eux. Certains sont libérés du jour au lendemain sans être jugés et d’autres croupissent dans les prisons sénégalaises sans savoir les charges qui sont retenues contre eux. Tout cela génère un climat de peur et c’est le but visé, déclare C. Bodian.

« Des gens sont réveillés à 4 heures du matin sans mandat de perquisition ni rien, d’autres sont arrêtés au bout de la rue, certaines personnes jusque dans leur domicile devant les enfants et la famille sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux et oubliés en prison, oui cette dérive autoritaire est excessive » selon C.Bodian

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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1 Commentaire

  1. oliaone says:

    et malgre cela on continue a dire que tout va bien au senegal, tout ce qui est permis dans la constitution est supprimee et la seule loi qui vaille c’est celle du tyran macky sall ce qui explique ce baillonnement des libertes suivi d’emprisonnement pour n’importe quoi maintenant avec l’aval des juges au senegal. pauvre et triste pays on regrete amerement d’avoir vote pour toi

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