Un homme d’affaires de Hong Kong a dépensé près d’un million de dollars pour garer sa voiture dans The Center, l’immeuble de bureaux le plus cher du monde.
Hong Kong connait un ralentissement de son économie après plus de cinq mois de crise politique mais cela n’a pas empêché un homme d’affaires de débourser près d’un million de dollars pour une place de parking.
Cette somme faramineuse, payée par Johnny Cheung Shun-yee, souligne les profondes inégalités financières au sein de la société hongkongaise, où un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, ce qui a contribué à alimenter la colère des manifestants.
Cette place de stationnement à 7,6 millions de dollars hongkongais, soit 970’000 dollars, représente trente fois le salaire moyen annuel à Hong Kong.
L’immeuble de bureaux le plus cher du monde
Elle est située dans The Center, le cinquième plus haut gratte-ciel de la ville, qui avait fait la une des journaux il y a deux ans après avoir été vendu pour le montant record de plus de 4,50 milliards d’euros, devenant l’immeuble de bureaux le plus cher du monde. Il appartenait à l’homme d’affaires le plus riche de Hong Kong Li Ka-shing.
«Beaucoup de propriétaires du Centre travaillent dans la finance ou dans d’autres secteurs à forte croissance», a déclaré à Bloomberg Stanley Poon, directeur général de Centaline Commercial. «Pour ces magnats, ce n’est pas un achat important comparé à la valeur des étages de bureaux qu’ils possèdent», souligne-t-il.
Hausse des prix de l’immobilier
@trish_regan $ 1 MILLION PARKING SPOT. HONG KONG’S🇭🇰months of “protests”hasn’t stopped ‘Johnny Cheung Shun-yee’ from forking out $1 million for a parking spot.The sum paid was more than 30 times the average annual wage in Hong Kong & same as a classy apt in London. #TRISHREGAN pic.twitter.com/ZLmoY7mDMQ
— Don Lino Celle (@DonLinoSMKP) October 24, 2019
Le marché immobilier de Hong Kong est devenu un enjeu politique à mesure que les coûts grimpent en flèche, forçant certaines petites entreprises ou commercent à fermer leurs portes en raison du montant trop élevé des loyers.
Les habitants, de leur côté, ont bien du mal à trouver des logements décents. La hausse des prix de l’immobilier commercial et résidentiel a été alimentée par un afflux d’argent en provenance d’investisseurs et de promoteurs chinois.
Le mouvement de colère est né en juin d’un projet de loi sur les extraditions vers la Chine, désormais abandonné, mais il a été attisé par le fossé qui ne cesse de se creuser entre les plus riches et les plus pauvres.
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