Vous voulez que l’on vous dessine un pays qui est entré de plain-pied dans l’émergence ? Ne cherchez pas loin, vous y vivez !

C’est tellement vrai que depuis deux semaines nos artistes et ceux d’ailleurs ne chôment pas. On y danse à tous les rythmes sans oublier ce savoureux « Ndaga » de la bonne vieille ville de Médina Sabakh où les nababs s’en allaient s’encanailler.

Vous autres jeunes, on se calme ! La ville a bien perdu de sa superbe si bien que ses belles naïades sont allées chercher fortune ailleurs.

Au pays de l’émergence où l’on discute beaucoup plus de politique que de la misère du peuple, des gens meurent et les plus heureux souffrent appelant même souvent la mort à leur rescousse.

Des malades attendent d’être opérés ou pris en charge pour atténuer leur souffrance. Oh, les médecins ne sont pas en grève, ils ne sont pas non plus peu performants. Il se trouve juste que le pays est en pénurie de… médicaments.

Ce n’est pas qu’il y a un déficit de médocs sur le marché international ! Juste qu’il n’existe pas d’argent dans ce pays émergent pour acheter ces médicaments si bien que les médecins ont lancé un cri de désespoir, appelant l’Etat à secourir les indigents qui n’ont pas les moyens d’une évacuation sanitaire.

Une situation beaucoup plus critique que la hausse de l’électricité, mais qui ne semble émouvoir personne. Plutôt que de travailler, nos gens du régime en place sont dans leurs chamailleries, s’accusant de sorcelleries et autres vilenies.

De ce Sénégal si émergent qui roule au turbo, le Chef nous en parlera sûrement dans son discours du Nouvel an. Et ne soyez point surpris de l’entendre disserter sur un pays en plein progrès qu’il est le seul à voir avec ses courtisans.

Vous vous demanderez sans doute, au moment de son discours, de quel pays idyllique il parle. Mais de notre cher Sénégal, pardi !