La pression populaire a eu donc raison du jeune frère du Président dont un de ses plus coriaces souteneurs faisait un doigt d’honneur à ceux qui réclamaient sa démission.
Il a été ainsi mis à terre, emporté par les réseaux sociaux à la capacité de nuisance sans commune mesure. Quand la meute est lâchée, difficile de l’arrêter.
C’est comme les balles d’une mitraillette en plein carnage. Ça tire dans tous les sens. Pris dans cette salve destructrice, il est venu, la foi en bandoulière, avec un exemplaire du Coran à portée de main. Pourquoi donc doutez-vous de sa religiosité ?
Jammeh a bien joué dans ce registre, non ? Et puis, le ministre de la Justice n’en doute point. Le gentil frère qui revenait de La Mecque ne pouvait pas être l’auteur de ce qu’on lui reproche.
Quel sacrilège que de voir en ce Monsieur si pur et qui revenait des Lieux Saint de l’Islam, les habits immaculés, un délinquant !
Et hier sa plaidoirie ressemblait à s’y méprendre à celle de Karim que le grand frère a réussi à faire exiler, loin des yeux du peuple et de ses vieux parents.
C’était quand le peuple, comme aujourd’hui, accusait le fils de toutes les vilenies. Juste que lui n’avait pas juré sur le Livre Saint, il a fait face à la justice avant d’être emprisonné et chassé comme un malpropre.
Bien entendu, parmi les 25 plus grands voleurs de la République alors cités nommément par le procureur spécial de la (défunte ?) Crei, il a été le seul, le pauvre Karim, à faire face à ce tribunal inique.
En attendant, le Frère d’Etat peut s’estimer plus heureux. Après le limogeage de celui qui portait la parole de son grand frère, sa démission de la tête de la Cdc, c’est tout ce qu’on pouvait attendre de lui. Il n’en mourra ni idiot, ni pauvre. Au contraire !
