Chronique

Pilotage à vue…

«A travers un don de 200 000 doses du vaccin Sinopharm fait au Sénégal, le président Xi Jinping réaffirme son amitié à son Excellence Macky Sall et son attachement à la coopération sino-sénégalaise.

Un engagement commun résolu à vaincre le #Covidsn. Ensemble nous vaincrons », tel était le contenu d’un message du ministre de la Santé et l’Action sociale sur Twitter, supprimé par la suite.

Avec le recul, on comprend aisément les raisons de la suppression de ce message. On nous annonce que l’État a débloqué 2,2 milliards F Cfa pour acheter des vaccins de la firme chinoise Sinopharm.

Ce laboratoire a annoncé en fin décembre 2020 une efficacité de 79% pour l’un de ses vaccins anti-Covid. Qu’est-ce qui est à l’origine de cette précipitation du ministre ?

Une erreur stratégique au moment où le Sénégal attend des dons venus d’ailleurs ? Un tweet annonciateur de l’ouverture du Sénégal au-delà du « cercle fermé de l’OMS » ?

En tout cas, de telles contradictions montrent un pilotage à vue qui pouvait être évité dans un Etat organisé. On ne nous “donne” plus, on “achète”.

Dans une situation de pandémie comme celle liée au coronavirus, la fin peut bien justifier les moyens. Mais dans une démocratie, la transparence sur les actes posés est une obligation.

Au-delà de la sensibilisation pour l’acceptation, nous voulons avoir assez de vaccins. En ces temps si durs et plein d’incertitudes, l’excès de prévention ne nuit pas.

Que tout se passe dans les meilleures règles de gestion possibles. La situation est devenue plus que jamais préoccupante. Au même moment, un fait divers tient en haleine tout un pays.

On continuera de disserter durant encore longtemps sur cette grosse histoire de fesses. Ainsi va la vie politicienne et sociétale du Sénégal.

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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