Chronique

Mandat bi

Ah, le pouvoir ! Comme il peut vous changer. Ayant droit de vie et de mort sur ses sujets, on a tendance à se laisser aller à quelques vilains abus.

Pourquoi du reste s’en priver dès lors qu’après Dieu, on reste le plus puissant dans son pays, surtout si celui- ci est une République arachidière. Se retrouver à régir la vie de dizaines de millions de personnes, ça vous grise assurément.

Surtout si policiers, gendarmes et juges sont à votre disposition et mettent au gnouf quiconque n’a pas l’heur de vous plaire. Dans ces conditions pourquoi donc lâcher la proie pour l’ombre ?

Et puis, que valent 12 ans dans un palais aussi luxueux et où personne n’ose toussoter de peur d’être emprisonné ? Rien du tout ! Plutôt prolonger ce pouvoir qui vous autorise toutes les libéralités.

Sans compter que, dans votre entourage, il y a des gens qui, hier pauvres hères, ont découvert les voluptés du pouvoir.

Les fréquents voyages, les belles conquêtes féminines, l’argent que vous amassez à la pelle et surtout les regards envieux des gueux. Les meufs que l’on n’osait même pas zieuter, vous pourchassent maintenant.

Un véritable bonheur, on vous dit ! Pourquoi dans ces conditions ne pas jouer les prolongations dès lors que l’on a un tailleur constitutionnel à côté ? Celui –ci étant très fort dans l’art de vous rapiécer une constitution sur mesure.

C’est un expert qui a déjà fait ses preuves. Un cadre apériste voudrait mettre un terme à tout cette félicité ? A la guillotine ! Quel idiot, ce sinistre sire !

En attendant, je guette avec impatience la réponse de ces messieurs et dames quand un espiègle journaliste demandera à l’un d’eux son avis sur le troisième mandat fourré du Chef. On va bien rigoler.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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