L’opposant Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et ancien ministre, a déposé sa candidature à l’élection présidentielle de février 2024 au Sénégal. Son parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS), l’a désigné comme candidat, et il a accepté cette désignation.
Karim Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, mais il a été gracié en 2016 par le président Macky Sall, actuel président du Sénégal.
Depuis sa libération, Karim Wade vit en exil, principalement au Qatar. Sa condamnation en 2015 l’a empêché de se présenter à l’élection présidentielle de 2019, remportée par Macky Sall.
L’Assemblée nationale du Sénégal a adopté une loi en août permettant à Karim Wade et à une autre figure de l’opposition, Khalifa Sall, de se présenter à l’élection présidentielle.
Je suis heureux de vous annoncer que mon dossier de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain a été déposé aujourd’hui au Conseil Constitutionnel. Un pas de plus, ensemble, vers un avenir meilleur pour le Sénégal.#Sénégal#Karim2024 pic.twitter.com/j8nkqsXoef
— Karim Wade (@KarimWade_PR) December 23, 2023
Khalifa Sall, sans lien de parenté avec le président actuel, a été reconnu coupable de faux en écriture et d’escroquerie en 2018, mais il a également bénéficié d’une grâce présidentielle et a recouvré la liberté en 2019.
Plus de 200 candidatures ont été déclarées pour l’élection présidentielle de février 2024 au Sénégal, reflétant un paysage politique diversifié.
Les implications légales de la condamnation antérieure de Karim Wade et sa capacité à rentrer au pays restent des sujets de questionnement.
A signaler que depuis son exil au Qatar, Karim Wade n’a plus remis les pieds au Sénégal même lors de la dernière élection présidentielle de 2019.
Mais la vraie épine au pied de Karim Wade pour remplir une des conditions fixées pour être candidat à la présidentielle sera le quitus fiscal. Il reste en effet devoir au trésor public la rondelette somme de 138 Milliards de FCFA à titre individuel et 10 Milliards de FCFA à verser solidairement avec ses complices suite à sa condamnation en 2015.
