Va-t-on vers une crise diplomatique entre le Sénégal et la Sierra Leone, voire la Libye — ou ce qui en tient lieu d’Etat.
En tout cas, l’interpellation de ressortissants sierra léonais, dont un ancien ambassade de son pays en Libye, à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) pour sortie illégale de devises, d’abord, puis pour « financement du terrorisme » !, cette arrestation pourrait connaître bien des développements.
Certes, les personnes arrêtées n’avaient pas déclarées à la douane les devises qu’elles transportaient mais de là à refiler ce dossier de simple fraude à la DIC qui a instruit une affaire de « financement du terrorisme », c’est quand même trop gros !
Car, de toute évidence, et ainsi qu’ils l’ont déclaré, ces responsables de l’Organisation de l’Appel islamique, une ONG libyenne dont le siège régional se trouve à Dakar, transportaient des fonds devant effectivement servir au paiement des salaires de l’organisation en Sierra Leone, de même qu’au fonctionnement de son bureau de Freetown.
Mais voilà, le Gouvernement, qui voit des terroristes partout au point de commettre des bavures comme dans l’affaire de l’imam Alioune Badara Ndao de Kaolack, le Gouvernement, donc, vient de mettre le grappin sur d’innocents responsables d’une ONG ayant pignon sur rue à Dakar et dans de nombreux pays africains.
Surtout, il a confisqué l’argent qu’ils transportaient et qui leur a été remis par le responsable du bureau de l’ONG Appel Islamique à Dakar.
Certes, on sait que le Trésor public est confronté à des problèmes d’argent, mais de là à faire du « addu Kalpé »…
