Chronique

Hauteur

Il nous faut quitter ces débats de caniveau pour prendre de la hauteur et y demeurer. Peut-être que c’est trop demander à nos braillards politicards qui sont comme des poissons dans l’eau dans leur monde si interlope. Où tous les coups sont permis !

Juste pour avoir le dernier mot dans des combats ou duels où les dépenses d’énergie et de sous frisent l’indécence. Avec un langage de charretier qu’on attribuerait difficilement à des personnes de leur rang.

De véritables querelles de borne-fontaine avec des insanités aussi crues que drues. Aujourd’hui, tout se passe comme s’il n’y avait jamais de ligne jaune à ne pas dépasser ! Et ça nous éloigne de plus en plus de nos politiciens d’hier, véritables intellectuels de la plume et du verbe, qui s’affrontaient à travers des interventions lumineuses dans la presse.

De nos jours, la parole n’est plus attribuée. N’importe quel quidam se l’approprie si tant est qu’il possède des comptes dans les réseaux sociaux. Et dans ce capharnaüm tout passe, du dégueulasse au salace !

Et de nous éloigner davantage de ces moments féeriques de littérature et de culture quand Asak donnait rendez-vous à Maitre Wade au Quai Conti à Paris. Ces joutes littéraires nous manquent drastiquement, nous qui fumes au balcon et attendions goulument la réplique d’en face.

Peut-être que nous sommes des ringards en retard de tweets et de posts comme s’y adonnent Trump et Macky, très férus de ces gadgets. Nous sommes en pleine ère numérique, certes, mais est-ce que la communication doit forcément et uniquement passer par ces supports ?

Tous ceux qui possèdent des smartphones ne sont pas des inconditionnels du numérique. Des chercheurs aux snappeurs, les préoccupations sont différentes et profondes.

De celles qui vendent leur corps et leurs idées à ceux qui boostent leurs affaires, il suffit de quelques clics pour entrer en relation… Nos hommes de culture se taisent ou parlent peu alors ils laissent des boulevards vides où s’introduisent des guignols dont la parole ne vaut un kopeck.

Cette uniformisation de la médiocrité est constatée même dans la presse, ce que dénonçait un journaliste à la voix d’or dans un site ces dernières semaines. Sans carton d’invitation, tout quidam s’approprie la parole.

Dans toute société, il y a des règles écrites et non écrites que tout un chacun a le devoir de respecter. Ce monde est devenu un village et il est difficile d’y vivre en autarcie.

Alors, notre devoir à nous est de bien éduquer nos enfants. Quand on est conscient de ses origines, on peut aller où on veut dans ce vaste monde et toujours revenir dans ce cher pays. bref ça aussi c’est prendre de la hauteur !

Moussa Kamara

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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