Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, qui a mis fin à la coalition avec son prédécesseur Joseph Kabila, a annoncé, lundi, la nomination d’un nouveau gouvernement devant exécuter son programme, environ deux ans après son accession au pouvoir.
Devant députés et sénateurs réunis en congrès pour son discours annuel sur l’état de la Nation, Tshisekedi a indiqué qu’ayant rompu « avec la Coalition FCC-CACH devenue paralysante de l’action gouvernementale », il y a la nécessité « de nommer un informateur en vue de former un gouvernement de l’union sacrée qui va fonctionner en harmonie » avec sa vision et dont « la feuille de route sera issue de la nouvelle Coalition ».
Rappelant avoir fait de l’an 2020, « année de l’action », il a révélé qu’il pensait que son prédécesseur, Joseph Kabila et lui « allions relever le défi. Malheureusement, la réalité est que malgré les efforts déployés, les humiliations tolérées et les sacrifices consentis, cela n’a pas suffi à faire fonctionner harmonieusement cette Coalition ».
« Face à cette situation qui menaçait le fonctionnement normal des institutions dont je suis le garant, il fallait agir », a-t-il expliqué.
L’actuel premier ministre, Sylvestre Ilunga, un septuagénaire, est un membre du camp de Joseph Kabila, à la tête d’un gouvernement dont le camp Tshisekedi ne dispose que de 35 % des portefeuilles ministériels.
#Tshisekedi : La feuille de route qui sera mise en place par le gouvernement issue de la nouvelle majorité nous engagera sans répit, au sein de l’union sacrée de la nation, dans le travail comme nous l’impose le peuple congolais #RDC pic.twitter.com/hIEXI24Aqt
— Survivor Designate AILOK🇨🇩🇦🇴🇪🇺🇺🇸 (@aime_lokata) December 14, 2020
Tshisekedi a mis fin à cette coalition, début décembre, évoquant des blocages entretenus par le camp Kabila.
Le Président a remporté jeudi dernier une grande victoire contre la majorité parlementaire de Joseph Kabila, avec la destitution d’un des piliers de cette majorité, la présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda.
Face à la montée des tensions dans ce pays, l’ONU a dépêché dimanche à Kinshasa son secrétaire général adjoint, Jean – Pierre Lacroix, pour une mission de 5 jours.
Pascal Mulegwa