L’organe judiciaire de lutte contre la corruption au Guatemala a indiqué vendredi avoir saisi l’équivalent de 16 millions de dollars en liquide cachés dans plusieurs valises, probablement des pots-de-vin versés à un ancien fonctionnaire.
L’argent en quetzales, la monnaie guatémaltèque, en dollars et en euros a été retrouvé dans 22 valises «empilées» dans une salle de bain d’une maison inhabitée de la station balnéaire d’Antigua, à 20 km au sud-ouest de la capitale Guatemala, a déclaré lors d’une conférence de presse le chef du bureau du procureur spécial contre l’impunité (FECI), Juan Francisco Sandoval.
Juan Francisco Sandoval a expliqué que la fouille de cette résidence, appartenant à une société non déclarée, avait été lancée à la suite «d’informations relatives à l’existence d’une propriété dans laquelle de grosses sommes d’argent étaient stockées».
«Selon les informations de cette source, cet argent pourrait être le produit de commissions illicites d’un fonctionnaire d’une administration gouvernementale antérieure à l’actuelle», a ajouté le procureur, qui s’est refusé à plus de détails pour ne pas gêner l’enquête en cours. Des caméras ont également été trouvées sur place, censées surveillées les mouvements dans la maison.
Se recibió información relacionada con la existencia de un inmueble en donde se almacenaban grandes sumas de efectivo, indica el titular de la FECI Juan Francisco Sandoval, se solicitó la audiencia de allanamiento de fecha 13 de octubre.
📸: José Orozco/LH pic.twitter.com/2jqFjElGso
— Diario La Hora (@lahoragt) October 16, 2020
La FECI, qui est rattachée au parquet, enquête sur des affaires de corruption d’ampleur. Elle a travaillé main dans la main avec la défunte Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG), créée en 2006 par un accord entre l’ONU et le Parlement, qui a révélé plusieurs scandales mais dont le mandat n’a pas été renouvelé en 2019 par l’ex-président guatémaltèque, Jimmy Morales (2006-2020).
L’une de ses principales révélations a été la fraude douanière qui a conduit à la démission en 2015 du président de l’époque, Otto Pérez (2012-2015), accusé de diriger un réseau qui collectait des pots-de-vin auprès d’hommes d’affaires afin de frauder le fisc.
