Mais où est donc le timonier ? A parcourir le monde pour des parlottes alors que le temps est partout à l’action. Surtout au Sénégal où tout est urgence.
Le Chef, donc, était à Lomé pour discuter du sexe des faux médicaments alors qu’au cœur de la capitale, Dakar, il existe un bastion imprenable de trafic de médicaments. une pharmacie à ciel ouvert.
Dans la ville religieuse de Touba des boutiques de médicaments usurpent les enseignes des officines tenues par les vrais professionnels du médicament que sont les pharmaciens avec le soutien de puissants lobbys maraboutiques.
Surtout, à Lomé, le président a martelé sa mâle détermination à lutter contre le fléau du trafic de faux médicaments, envisageant même de criminaliser cette activité. Il a juste oublié de dire à ses pairs réunis dans la capitale togolaise que c’est lui-même qui a gracié par décret le plus grand trafiquant de faux médicaments arrêté ces dernières années par les forces de l’ordre.
L’homme, un Guinéen, a pris ses cliques et ses claques après sa libération pour rentrer ventre à terre dans son pays ! De Lomé, donc, Macky Sall a rallié Londres. Et plutôt que d’échanger avec sa communauté, il a convié ses seuls militants pour leur parler d’une émergence qu’il est le seul à apercevoir, lui et ses caudataires.
Une brave dame l’a mis groggy, montrant ainsi une face hideuse de sa magistrature où l’on jette en prison des personnes dont le délit a juste été de manifester en s’accrochant aux grilles de son palais.
Mercredi, il était à Davos pour prendre part au petit-déjeuner de lancement des Amis de Davos de la plateforme pour la croissance en Afrique et au Forum Economique Mondial. Encore des discours alors que ce dont le continent africain a le plus besoin, c’est d’action ! Tant pis.
Pendant donc qu’il parcourt le monde, son pays qui est sans premier ministre, est sens dessus dessous. On ignore encore qui y gère les affaires courantes.
L’insécurité est devenue si préoccupante qu’un de ses zélés flagorneurs, qui veut lui ouvrir le boulevard d’un mandat illimité, a proposé que l’armée descende dans la rue pour assurer notre sécurité. C’est dire !
Aveu d’échec de la politique sécuritaire du Chef. Surtout au moment où un jeune Sénégalo-américain a été tué au cours d’un assaut donné par des malfrats dans le domicile de ses parents à Kaolack.
Le père du malheureux gamin, lui, lutte contre la mort. Pendant ce temps, les policiers, plutôt que de combattre cette insécurité galopante, sont mobilisés pour traquer des distributeurs de flyers !
