Chronique

Bas les masques

Ça coûte combien un masque ? Parait que c’est selon que l’on soit riche, de la classe moyenne ou pauvre.

Celui du Chef et ceux de son clan, ses copains et coquins, n’étant pas de la même marque que celui de l’infortuné de la Cité Bissap, des Hlm ou de Pikine Guinaw Rails.

De jeunes gens ont été priés de prendre place dans le panier à salades des flics. Leur tort a été de ne pas se couvrir le visage.

Bien entendu, ils pouvaient choper la vilaine maladie dans le véhicule de la police où ils étaient entassés tout autant que nos gentils flics.

Dans d’autres pays civilisés qui ne mettent pas la charrue avant les bœufs, on aurait verbalisé ces récalcitrants avant de leur remettre un masque.

Face à la propagation de la maladie, il faut encourager nos compatriotes à se couvrir le visage si tant soit peu, ça peut nous débarrasser vite de cette crasse.

Mais nous autres « Kàccoor », ça nous gâche tant de plaisirs. La vie dans ce pays est partout dans le monde étant devenue si morose.

Circuler dans les rues de Dakar sans pouvoir admirer ses beautés qui égayent nos rétines, constitue une torture morale, physique et intellectuelle.

Ne sachant pas qui est qui, on se contente d’admirer les démarches, les lignes et les courbes. Il nous faudra donc souffrir, le temps que ce vilain virus daigne prendre congé, de ne pas pouvoir apprécier comme il se doit les belles créatures de Dieu dont on nous prive du visage.

Cette partie qu’elles refusaient de couvrir sous les injonctions des barbus. Bas les masques !

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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