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Trois morts dans l’attaque au couteau de Nice, Emnnanuel Macron dénonce une attaque terroriste islamiste

Trois personnes ont été tuées dans une attaque au couteau contre une église, jeudi à Nice, dont l’auteur a été interpellé, suscitant un choc en France à la veille d’un reconfinement pour lutter contre le Covid-19.

Cet attentat intervient moins de deux semaines après la décapitation d’un enseignant de collège, Samuel Paty, par un assaillant islamiste qui lui reprochait d’avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet.

Le président français Emmanuel Macron doit se rendre à Nice en fin de matinée. L’Union européenne a affiché jeudi sa « solidarité » avec la France et appelé à l’union contre « ceux qui répandent la haine ».

Trois personnes ont été tuées, dont au moins une égorgée, et plusieurs blessées, dans la basilique Notre-Dame, en plein centre ville, selon un bilan de source policière.

L’agresseur, qui aurait une trentaine d’année, a été blessé lors de l’intervention de la police et transporté à l’hôpital. Selon le maire de Nice Christian Estrosi, il « n’a cessé de répéter en boucle devant nous +Allah Akbar+ alors qu’il était médicalisé sur place ».

Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour « assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

Les faits se sont déroulés à proximité d’une des artères les plus animées de la ville où de nombreux passants étaient venus faire de dernières courses avant le confinement.

Courez, courez
Une dame est venue directement de l’église et nous a dit « courez courez, il a quelqu’un qui a planté quelqu’un, il va y avoir des coups de feu, il y a des morts », a raconté à l’AFP Daniel Conilh, 32 ans, serveur au Grand café de Lyon, situé à cinquante mètres de la basilique Notre-Dame de l’Assomption.

Aucun office n’était célébré au moment de l’attaque mais les portes de cette grande église située sur une artère très passante, ouvrent généralement vers 8h00. « A toute heure des personnes entrent et prient », a indiqué à l’AFP le chanoine Philippe Asso.

Il a confirmé que parmi les victimes, figure le sacristain de la basilique, un laïc âgé d’environ 45 ans.

De nombreux policiers et pompiers se sont déployés très vite dans la zone, a constaté un correspondant de l’AFP présent juste à l’extérieur du périmètre de sécurité, à quelques dizaines de mètres de l’église. Il a pu voir les pompiers emporter un corps sur un brancard dans une ambulance.

« La situation est sous contrôle il ne faut pas paniquer », a indiqué la police sur place. « Les détonations que vous entendez sont provoqués par le Raid, des services de déminage », a ajouté Florence Gavello, porte-parole de la police.

A l’intérieur du périmètre, les forces spéciales du raid étaient déployées en nombre a pu constater un correspondant de l’AFP.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter la tenue d’une « réunion de crise », place Beauvau tandis que l’Assemblée nationale a décidé d’observer une minute de silence en solidarité à l’égard des victimes.

Le Premier ministre Jean Castex a quitté précipitamment l’Assemblée nationale pour s’y rendre également.

La Conférences des évêques de France (CEF), qui a qualifié d’acte « innommable » cette attaque, a annoncé que le glas sonnerait dans les églises de France à 15h00. Les chrétiens ne doivent devenir « une cible à abattre », a-t-elle déclaré.

« Trop c’est trop, il est temps maintenant que la France s’exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l’islamo-fascisme de notre territoire », a réagi M. Estrosi, demandant que « toutes les églises soient mises sous surveillance ou fermées, ainsi que tous les autres lieux de culte de la ville ».

« Je condamne avec force l’attentat terroriste qui s’est produit près de la basilique Notre-Dame de Nice. En signe de deuil et de solidarité avec les victimes et leurs proches, j’appelle les musulmans de France à annuler toutes les festivités de la fête du Mawlid », a indiqué le CFCM dans un communiqué.

Nice a déjà été endeuillée par un attentat le 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais qui avait fait 86 morts. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait fauché au volant d’un camion de location enfants, familles nombreuses et touristes étrangers, en 4 minutes, avant d’être abattu par les forces de l’ordre.

Les trois morts de l’attaque dans la basilique portent à 262 le nombre de victimes d’attentats en France depuis 2015.

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