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Rapport mondial de Transparency International: la corruption augmente au Sénégal

Transparency International en partenariat avec Afrobarometer a publié son enquête sur la corruption en Afrique. Un document qui est un ensemble le plus vaste et le plus détaillé de l’opinion des citoyens sur la corruption et les droits de l’homme.

Les résultats montrent que plus de la moitié des citoyens pensent que la corruption s’aggrave à l’intérieur de leur pays et que leur gouvernement fait du mauvais travail pour lutter contre la corruption.

C’est le cas notamment au Sénégal où le taux global de corruption est de 15% en 2019 et 43% des compatriotes pensent que la corruption a augmenté dans les 12 derniers mois.

Dans ce document, Transparency International accuse, chiffres à l’appui, des députés de l’Assemblée nationale, des acteurs de la justice et des membres de gouvernements sénégalais d’être au cœur d’un vaste système de corruption.

La même enquête de révéler que 15% parmi les usagers du service public ont déjà payé un pot de vin au cours des 12 derniers mois pour avoir accès à un service. Enfin, l’enquête a permis de faire savoir que 52% des sénégalais pensent que les citoyens ordinaires peuvent faire une différence dans la lutte contre la corruption.

Le taux global de corruption d’après les personnes qui ont eu recours à des services publics au cours des 12 derniers mois est de 15% .

Dans le classement des institutions où la corruption est de rigueur, la police occupe la première place. Il est indiqué, pour l’année 2019, que la police reste encore devant aux yeux des personnes interrogées par l’organisation Transparency international. 29% des personnes interrogées pensent que la corruption est très présente dans la police alors que 28% croient savoir que les chefs d’entreprises et hommes d’affaires sont aussi dans le même lot.

Ce pourcentage de personnes ayant donné un pot de vin dans des services publics est plus élevé dans les structures de santé avec 7% en 2019, 8% pour l’obtention d’une pièce d’identification et 16% chez la Police. Le Taux est de 6% dans les écoles publiques, et 10% dans les services publics.

Le rapport de Transparency International informe que l’Assemblée nationale n’est pas en reste. Ce qui veut dire que des citoyens interrogés (24%) partagent la conviction selon laquelle, certains de leurs députés sont partie prenante dans des faits de corruption. D’autres ont épinglé des acteurs de la justice, mais aussi des membres du gouvernement (26%).

Selon les compatriotes sénégalais concernés par ce baromètre, les institutions ou direction où l’on retrouve le plus grand pourcentage de personnes corrompues sont chez les dirigeants de société.

L’enquête relève que 28% des sénégalais les ont pointé du doigt comme les plus corrompus, tandis que 23% indexent la Présidence et la Primature, 24% les membres du parlement ou alors 24% les juges et les magistrats.

Enfin, sur la question du baromètre sur le travail du Gouvernement pour endiguer ce fléau, 53% des sénégalais pensent que les autorités sont en train de faire un mauvais travail dans la lutte contre la corruption.

Le rapport de Transparency International a interrogé 47.000 citoyens de 35 pays sur leur perception de la corruption et sur leur expérience liée à la pratique des pots-de-vin.

Les résultats montrent que plus d’un citoyen sur quatre, soit plus de 130 millions de personnes, ont payé un pot-de-vin au cours de l’année précédente pour accéder à des services publics tels que les soins de santé et l’éducation.

Le rapport complet est disponible ici

Dakarecho.com

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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