Défait par l’Algérie (1-0), le Sénégal s’est fait manger par une conquérante et disciplinée équipe algérienne. Une victoire que les
« Fennecs » doivent en partie à la bonne mise en place tactique de son entraineur mais aussi à une envie débordante et quelques détails en leur faveur.
Plan anti-Koulibaly
Cette rencontre contre l’Algérie était le véritable test pour l’équipe nationale du Sénégal qui est présentée comme un des grands favoris de cette 32ème édition de la Can 2019. Un test non concluant pour les « Lions » qui se sont fait manger par les « Fennecs ».
Pour ce match, on s’attendait à un plan anti Sadio Mané mais le Sénégal a finalement eu droit à un plan anti-Koulibaly. Baghdad Boundejah s’est en effet toujours positionné du côté de Kalidou Koulibaly pour l’empêcher de relancer convenablement.
Généreux dans l’effort, l’attaquant d’Al Saad (Qatar) a mis le roc de Naples à rude épreuve et est systématiquement venu au combat tout au long du match. Ce musèlement de Koulibaly dans la relance a empêché l’équipe d’Aliou Cissé de trouver la doublette Sabaly – Sadio sur le côté.
Sevré de ballons, le joueur de Liverpool n’a pas eu beaucoup de situations pour placer des accélérations. Il a cependant semblé manquer de rythme ; lui qui n’a pas joué la moindre minute depuis le 1er juin et la finale de la ligue des champions.
Notre entraîneur qui donne le onze du Sénégal et sa variante tactique en cas de 4-4-2 ??☝?#algerie #belmadi #dz pic.twitter.com/BmlH8GPT0t
— ?? Les Fennecs ?? (@dz_foot_dz) 26 juin 2019
L’absence de Gana a pesé
un seul être vous manque et tout est dépeuplé. le Sénégal l’a appris à ses dépens ce jeudi de la défaite contre l’Algérie (1-0). L’absence d’Idrissa Gana dans le milieu de terrain sénégalais s’est ressentie tout au long de la partie. L’équipe d’Aliou Cissé s’est embourbée à vouloir sortir le ballon correctement.
Alfred Ndiaye n’a pas la souplesse du milieu de terrain d’Everton alors que Pan était collé au taquet par les algériens. Un déchet technique inhabituel pour les « Lions » qui ont déroulé un jeu incertain, manquant de fluidité avec en finalité une obsession à chercher à se sauver par des longues balles qui ont peu trouvé preneurs. Il y avait un manque de liant entre les différentes lignes et il était difficile de bouger le bloc algérien.
Le passage au 4-4-2 avec l’entrée de Mbaye Diagne n’a pas apporté grand-chose pour une équipe d’Aliou Cissé qui n’a pas été en mesure de faire sauter le verrou adverse. Cela peut par ailleurs s’expliquer par le fait que beaucoup de joueurs sénégalais n’étaient pas au niveau. De Moussa Wagué à Alfred Ndiaye en passant par un Krépin Diatta discret ou encore un Mbaye Niang toujours muet, le Sénégal s’est fait « manger » par l’Algérie.
Les « Fennecs » ont réussi leur match et fait déjouer les « Lions » qui ont éprouvé toutes les peines du monde pour s’approcher des buts d’un Rais Mbolhi qui n’a pas beaucoup eu à s’employer.
« Il ne fallait pas leur laisser d’espaces »
les coéquipiers d’un Riyad Mahrez excellent ont réussi leur performance grâce à un plan de jeu qui a marché et qui a posé un problème que les lions n’ont jamais réussi à résoudre.
Les hommes de Belmadi, bien en place, ont décidé de laisser le moins d’espaces possibles à leurs adversaires, de casser le rythme et de profiter de chaque ballon récupéré pour placer des contres meurtriers. Une tactique payante puisque le but algérien est intervenu sur une perte de balle sénégalaise.
Une performance de haut vol salué par l’entraineur de l’Algérie. « Il est vrai que les joueurs ont fait le boulot du point de vue tactique. Le mérite leur revient. On a vraiment insisté et travaillé là-dessus. Il faut être vraiment prêt pour jouer contre le Sénégal.
Il fallait ne pas laisser le moindre espace possible. Les joueurs ont appliqué les consignes avec beaucoup d’envie, de détermination et d’enthousiasme.
Ils savent quand on leur explique bien. Adlane Guedioura a été pas mal critiqué. On a un challenge ensemble de montrer à tout le monde que ce n’était pas une erreur » assure Belmadi.
Un pénalty et un carton rouge oubliés
Sa désignation comme arbitre principal avait déjà suscité quelques interrogations. la cause : Janny Sikazwe avait été suspendu provisoirement en début de saison pour soupçon de corruption.
Les angolais de Primero de Agosto s’étaient plaints de la prestation de l’arbitre âgé de 40 ans en demi-finale de la ligue des Champions 2018 contre l’espérance de Tunis, entachée de plusieurs erreurs. Ce dernier n’a pas dissipé les doutes avec un arbitrage en deça. Il a oublié un deuxième carton à Benlamri sur une faute évidente sur Mané (72e) et il a ensuite fermé les yeux sur un sandwich dans la surface sur la star de Liverpool (79e).
Deux faits de jeu qui auraient pu changer le cours de cette rencontre.
