PolitiqueVedette - La UNE

Questions autour d’une étonnante déclaration sénégalaise à l’ONU concernant le cas Karim Wade

Étonnante déclaration de la délégation du Sénégal devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies.

A Genève, ce lundi, les représentants de l’État ont évoqué l’affaire Karim Wade, du nom du fils exilé de l’ancien président Abdoulaye Wade et recalé de la présidentielle de février. L’instance onusienne avait demandé un « réexamen » de sa condamnation à six ans d’emprisonnement et une lourde amende, qui l’avait empêché de se présenter.

Or, la délégation n’a pas fermé la porte à une telle « réparation ». Ce mercredi le ministère des Affaires étrangères du pays a démenti de tels propos. Problème : ils ont bien été tenus.

Ce lundi, la délégation sénégalaise fait face aux questions du Comité des droits de l’homme à l’ONU à Genève. Entre autres sujets évoqués : Karim Wade. L’expert et juriste tunisien Yadh Ben Achour rappelle les conclusions du comité en novembre : « La déclaration de culpabilité et de condamnation contre l’auteur doit être réexaminée. La question que je vous pose est la suivante : qu’en est-il de l’exécution de ces constatations ? Où en sommes-nous ? ».

Réponse de Moustapha Ka, directeur des Droits humains au ministère de la Justice. D’après lui, il est trop tôt pour savoir si l’affaire peut être réexaminée. Par contre, la porte semble entrouverte pour une réhabilitation de Karim Wade : « Le Sénégal ne refuse pas d’indemniser, mais pourvu que l’intéressé puisse venir se présenter afin que les juges compétents puissent déterminer l’ampleur du préjudice. On est prêts. Si l’intéressé saisit les juridictions compétentes en vue de sa réparation, il n’y a aucun obstacle à ce que cette déclaration soit allouée par l’État du Sénégal ».

Moustapha Ka n’était pas joignable le vendredi 18 octobre. Du côté de l’État, opération déminage : dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères explique que « la délégation sénégalaise n’a, en aucun cas et sous quelque forme que ce soit, pris des engagements allant dans le sens d’une « réhabilitation » de Karim Wade, ou d’une « réparation » d’un « préjudice » qu’il aurait subi ».

Moustapha Ka convoqué par le ministre de la Justice

Me Malick Sall, pour une séance d’explication, rapporte Libération. Jeudi dernier, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a démenti, dans un communiqué, cette information, précisant que la délégation sénégalaise « n’a en aucun cas, et sous quelque forme que ce soit, pris des engagements allant dans le sens d’une « réhabilitation » de Karim Wade, ou d’une « réparation » d’un « préjudice » qu’il aurait subi ».

Dakarecho avec RFI

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 238

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *