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Nouveau report des législatives et du referendum en Guinée

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a annoncé, vendredi soir dans une adresse à la nation, le report de deux semaines des élections législatives et du référendum initialement prévus le 1er mars 2020.

Le président Condé a justifié que ce report n’est « ni une capitulation ni une reculade ». «Tant pis pour ceux qui vont croire que c’est un recul», a déclaré Alpha Condé, tout en indiquant c’est au nom de de la responsabilité nationale et sous-régionale qu’il a accepté de prendre cette décision.

Il a précisé que ce report concerne uniquement les partis politiques qui sont en lice aux élections législatives et qu’il n’est pas question de faire participer ceux qui ont boycotté.

Après la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Africaine a rappelé ce vendredi ses observateurs électoraux déployés en Guinée.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a annoncé, dans un communiqué publié sur son site vendredi, le rappel de la mission envoyée en Guinée pour observer les élections législatives et le référendum prévus ce dimanche 1er mars.

L’UA rappelle ses observateurs 
« La position de l’organisation continentale alignée, en vertu du principe de la subsidiarité, sur celle de l’organisation régionale, en l’occurrence la CEDEAO, amène à reconsidérer le maintien de la mission d’observation de l’Union africaine déjà en place », a expliqué Faki Mahamat, notant que c’est « en conséquence de tous ces faits » que la mesure de rappel de la mission a été prise.

Elle se justifie aussi, selon le diplomate tchadien, « par les récents développements pré-électoraux en République de Guinée caractérisés par la poursuite d’une forte controverse sur le fichier électoral et l’impossibilité du déploiement de la mission de bons offices composés de quatre chefs d’État de la CEDEAO».

Avant l’UA, l’Union européenne et la CEDEAO avaient de leur côté rappelé leurs missions d’observation des élections dans ce pays ouest-africain dirigé depuis 2010 par Alpha Condé. Ce dernier fait face à une contestation populaire à cause d’un projet de briguer un troisième mandat qui lui est prêté dans l’organisation du référendum, qui modifierait de fait la constitution.

Se disant préoccupé par cette situation, Faki Mahamat souligne par ailleurs que « la Commission de l’Union africaine reste et demeure entièrement disposée, en concertation avec la CEDEAO, et en solidarité avec le gouvernement et tous les acteurs politiques et sociaux de Guinée, à accompagner le processus électoral dans ce pays conformément aux principes de l’organisation qui régissent l’observation des élections en Afrique ».

Les autorités de Conakry n’ont toutefois pas encore réagi à ces différentes annonces, à moins de 48 heures du double scrutin.

Sadjo Diallo

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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