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Nouveau report des élections législatives au Togo

-Ce report fait suite « à la demande du chef de l’État de procéder à une deuxième lecture de la loi de révision constitutionnelle » contestée par l’opposition et la société civile.

Le gouvernement togolais a annoncé mercredi soir un « léger réaménagement » du calendrier électoral sans annoncer de nouvelle date pour le scrutin législatif.

Cette annonce a été faite dans un communiqué gouvernemental publié à la veille du lancement de la campagne électorale initialement prévue du 4 au 18 avril 2024.

Les élections législatives étaient censées se tenir en décembre, puis avaient été reportées pour le 12 avril avant d’être reportées à nouveau au 20 avril.

Cette décision des autorités togolaises fait suite à un entretien du chef de l’État togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, avec le bureau de l’Assemblée nationale, précise « Le Point » sur son site.

« Le président de la République, attentif à l’intérêt manifesté par les populations à l’endroit de cette importante réforme, et dans un esprit d’ouverture et de dialogue constructif, a encouragé les députés à rester à l’écoute de tous les acteurs concernés, en vue de tenir compte de toutes les contributions tendant à enrichir notre Constitution », précise le communiqué.

L’annonce de ce nouveau report vient relancer le débat autour de l’adoption de la nouvelle Constitution votée le 25 mars dernier par plus de 89 députés sur 91 au Parlement togolais et qui doit faire basculer le pays dans un régime parlementaire, note « Le point » ajoutant que le texte continue de diviser dans le pays.

Au sein de l’opposition radicale togolaise qui est vent debout contre l’initiative de révision constitutionnelle enclenchée, cette décision de réaménagement du calendrier électoral est mal perçue. On estime que le parti au pouvoir, craignant de perdre la majorité des 4/5 au Parlement au lendemain des élections législatives du 20 avril, s’emploie pour faire passer sa « Constitution » à tout prix avant les joutes électorales, précise le même média.

On doit laisser le peuple élire ses représentants au cours des élections législatives à venir et ce sera à ces députés nouvellement élus de décider d’organiser ou non de larges consultations avec le peuple s’il le faut parler d’une nouvelle Constitution », a-t-elle ajouté.

Selon les dispositions de la Constitution togolaise, le projet ou la proposition de révision constitutionnelle est considérée comme adopté s’il est voté à la majorité des 4/5 des députés composant l’Assemblée nationale.

Le parti au pouvoir du président Faure Essozimna Gnassingbé avec sa majorité de 59 députés sur 91 au Parlement actuel a su tirer profit de cette disposition de la Constitution en collaboration avec d’autres députés jugés de « l’opposition modérée » pour faire adopter la nouvelle Constitution faisant passer le Togo d’un régime semi-présidentiel au régime parlementaire, rappelle « le Point ».

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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