Cette loi, qui doit encore être approuvée par l’Assemblée nationale, s’appliquera pour «les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024».
Le gouvernement du Sénégal a approuvé mercredi un projet de loi d’amnistie des actes commis au cours des troubles traversés par le pays depuis trois ans, en pleine crise autour du report de la présidentielle, ont indiqué les services de la présidence.
Macky Sall a précisé qu’il concerne «les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024» qui ont donné lieu à des centaines d’arrestations d’opposants, fait des dizaines de morts et provoqué d’importantes dégradations matérielles comme le saccage de l’université de Dakar.
Cette mesure d’amnistie a été proposée par le président Macky Sall dans une «volonté d’apaisement de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement», selon le compte-rendu du Conseil des ministres. Le texte doit à présent être approuvé par l’Assemblée nationale à une date non précisée.
Le président va consulter l’avis du Conseil constitutionnel
Le chef de l’État sénégalais Macky Sall va demander son avis au Conseil constitutionnel sur des recommandations préconisant que la présidentielle reportée se tienne des semaines après la fin de son mandat et qu’il reste en poste jusqu’à l’installation de son successeur, ont indiqué ses services.
Le président «saisira le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les conclusions et recommandations du dialogue national» qui s’est réuni lundi et mardi, dit un communiqué. Il recevra le rapport de ce «dialogue» lundi, ajoute le communiqué qui ne fournit aucune indication sur le moment où le chef de l’État se prononcera sur ces préconisations, notamment sur la date de l’élection.
