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Le Congrès américain adopte un budget de 886 milliards de dollars pour la défense en 2024

Le Congrès américain a définitivement adopté jeudi un budget faramineux de 886 milliards de dollars pour la défense des États-Unis en 2024, prolongeant un dispositif de surveillance électronique internationale très utilisé par le renseignement américain.

Adopté à la Chambre des représentants après un vote au Sénat mercredi, ce budget, en hausse d’environ 3% par rapport à celui de 2023, prévoit notamment plusieurs milliards de dollars pour «renforcer la position» des États-Unis en Asie-Pacifique et contrer l’influence de la Chine. 

Le document prolonge également un programme d’aide militaire à l’Ukraine, permettant le déblocage progressif de 300 millions de dollars pour Kiev. Ce montant est bien loin des 61 milliards de dollars réclamés par les présidents américain et ukrainien au Congrès d’ici la fin de l’année, cette gigantesque enveloppe étant toujours en débat.

La grande loi de défense votée jeudi étend aussi de plusieurs mois un dispositif législatif de surveillance électronique internationale, très critiqué par des organisations de défense de la vie privée et des libertés, et qui était sur le point d’expirer.

«Mauvais moment pour désarmer»
Ce programme permet aux services de sécurité américains de mener des programmes de surveillance électronique – y compris via la consultation de courriers électroniques – de ressortissants non américains à l’étranger, sans demander de mandat judiciaire systématique.

Un haut responsable de la Maison-Blanche avait plaidé dimanche pour sa prolongation, estimant qu’«avec ce qui se passe en Israël, avec ce qui se passe en Ukraine, avec la menace que représente la Chine, avec ce qui arrive à nos infrastructures stratégiques, avec les cyberattaques, ce serait un très mauvais moment pour se désarmer de manière unilatérale».

Le budget adopté par le Congrès augmente par ailleurs de plus de 5% les salaires du personnel de défense. Des mesures prévues par les républicains, qui auraient restreint l’accès à l’avortement des militaires et interdit au Pentagone de faire flotter le drapeau des fiertés LGBT+ sur ses bases, n’ont pas été adoptées. Le document de plus de 3000 pages doit désormais être ratifié par Joe Biden, une formalité.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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