Tambacounda

L’absence de retombées positives des ressources minières à Tambacounda favorise la migration selon Bangaly Diallo

L’absence de retombées positives de l’exploitation des ressources minières pour les populations des régions de Tambacounda et de Kédougou constitue un facteur d’accélération du phénomène migratoire dans cette partie orientale du Sénégal, a soutenu vendredi, Bangaly Diallo, un consultant en développement local.

« Le paradoxe du phénomène migratoire à Tambacounda et à Kédougou réside dans le fait que ce sont des régions potentiellement riches, avec beaucoup de ressources naturelles. Malheureusement cela ne profite pas aux populations et constitue la première raison du départ des populations’’, a-t-il déclaré en marge d’un séminaire consacré au sujet.

La rencontre ouverte vendredi à Tambacounda à l’initiative de l’Agence de presse sénégalaise et de la Fondation Konrad Adenauer, porte notamment sur le thème des ‘’médias face aux enjeux migratoires’’.

Bangaly Diallo, un des animateurs de la rencontre prévue sur trois jours, a listé les causes du phénomène, évoquant entre autres la ’’baisse de la pluviométrie’’, la ’’défaillance’’ des services publics et les difficultés des populations locales à tirer profit des opportunités économiques.

Il a, à cet égard, invité les collectivités territoriales de ces deux régions à impliquer au préalable les populations à l’élaboration des politiques et initiatives de développement.

Les politiques publiques doivent partir des besoins des populations en les impliquant dès le début le processus de mise en œuvre des projets. Généralement, les populations ne sont pas initiées à l’entrepreneuriat, alors que ces régions manquent d’infrastructures pouvant permettre de retenir les jeunes, à l’image d’une université, a souligné le consultant lors de son intervention.

Il a par ailleurs indiqué qu’à Kédougou ’’le solde migratoire est positif (entrées supérieures aux sorties)’’, en raison de l’exploitation minière qui attire les travailleurs de toutes sortes venant des pays limitrophes (Mali, Guinée, Burkina Faso, Ghana)

Selon lui, Tambacounda du fait du renforcement de sa position de carrefour à la faveur de l’ouverture de nouveaux corridors constitue un cas particulier de migration interne plus importante que celle internationale.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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