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La ville de Dakar invitée du festival de cinéma Zones Portuaires, à Saint-Nazaire

54 films, fictions, documentaires ou jeune public, rencontres avec cinéastes, techniciens, scénaristes, animations partout dans la ville, le cinéma fait son show à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

La 7e édition du festival de cinéma Zones Portuaires propose un voyage entre Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Dakar. « Avec quinze lieux culturels, on a passé un cran », ​apprécie Carole Beaud, présidente de l’association organisatrice Cales Obscures.

En présence du cinéaste Mamadou Khouma Gueye, du chercheur Thierno Dia, du chef opérateur Amath Niane et autres personnalités, Dakar, porte de l’Afrique comme la surnomment les Sénégalais, s’ouvre en grand.

Le lien entre les deux villes ne date pas d’hier. En 1962, le paquebot l’Ancerville, construit à Saint-Nazaire, relie Dakar en cinq jours, au départ de Marseille. Joana et Anta, dans Touki Bouki (1973), une fiction de Djibril Diop Mambéty, y embarquent pour une traversée tragique. Aujourd’hui, les bateaux de surveillance de la Guardia Civile, police des frontières espagnole, l’ont remplacé dans le port de Dakar.

Le cinéma sénégalais, éminemment politique
Le voyage est l’une des thématiques favorites du cinéma sénégalais. Migrations, errance, le film Atlantique de Mati Diop, primé au festival de Cannes 2019, illustre les rêves et angoisses qui accompagnent le départ. « Le cinéma sénégalais est éminemment politique, les films réunis ici interrogent la place des femmes et celle des jeunes », ​rappelle Liliane Raoul, chargée de communication.

La mer, geej en wolof, avec les enjeux de la crise climatique et la gestion des ressources halieutiques, est au cœur des films au programme du festival.

Zones portuaires accoste aussi dans d’autres ports : Beyrouth, avec Face à la mer (2021), Bangkok dans Days (2022), un film proposé en avant-première ainsi que Dogwatch (2022), tourné sur les côtes Somaliennes.

La programmation aborde tant des films récents – un tiers de 2021 ou 2022 avec cinq avant-premières – que plus anciens, avec Murs murs (1981) d’Agnès Varda, ou Premiers coups de génie (1927) avec Laurel et Hardy, un film à destination du jeune public.

Zones portuaires débarque, mais aussi le festival Sportuaire avec cette année, la boxe et une soirée spéciale Rocky (1976). Avant la projection du film, le Boxing nazairien sera sur le ring devant Cinéville.

Cerise sur le gâteau : Le bonheur est pour demain (1961) avec Jacques Higelin ; tourné à Saint-Nazaire, sera diffusé. Et dès cette semaine, sur les murs et façades, découvrez les travaux des ateliers animés par Émilie Lemoine, Andréa Wassaf et Claire Veysset.

Du mardi 7 juin au mardi 14 juin, à Saint-Nazaire, cinéma Jacques Tati et autres lieux. Pass festival à 30 €. Tarifs de 4 € à 6,50 €. Programme et informations sur www.zonesportuaires-saintnazaire.com 

Dakarecho Avec Ouest France

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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