Ça se passe ailleursSanté

La mystérieuse pneumonie en Chine a déjà contaminé plus de 45 personnes

La mystérieuse pneumonie virale apparue dans le centre de la Chine a contaminé au moins 45 personnes ont indiqué ce samedi les autorités sanitaires. Deux patients sont morts de problèmes respiratoires, quelques cas se déclarent à l’étranger et plusieurs centaines de contaminations sont redoutées par les scientifiques

Des scientifiques redoutent davantage de contaminations au mystérieux virus apparu en Chine et de la même famille que le Sras, qu’annoncé par les autorités alors qu’à l’étranger les mesures se multiplient pour empêcher la maladie de se propager – aux États-Unis, des dépistages contre le virus chinois seront effectués dans trois aéroports pour les passagers de vol arrivant de Wuhan.

Quatre cas supplémentaires ont été recensés samedi portant le nombre total à au moins 45 patients contaminés à Wuhan (centre), a indiqué la Commission municipale de l’hygiène et de la santé de cette ville, où la totalité des cas chinois ont été signalés depuis le mois dernier.

Parmi eux, 15 ont pu sortir de l’hôpital et cinq sont toujours dans un état grave.

Ce virus suscite des inquiétudes croissantes après le décès mercredi en Chine d’un second patient, un homme de 69 ans, tombé malade le 31 décembre. Il avait vu son état de santé s’aggraver cinq jours plus tard.

Mais le pire est à venir, car le virus a probablement contaminé des centaines de personnes de plus que le chiffre officiel, selon des scientifiques d’un centre de recherches de l’Imperial College à Londres, qui conseille des institutions comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ils affirment dans une étude que 1 723 personnes auraient d’ores et déjà été contaminées. Ce bilan tient compte de l’ensemble des informations alors disponibles au 12 janvier.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont basés sur le nombre de cas détectés jusqu’à présent hors de Chine – deux en Thaïlande et un au Japon – pour en déduire le nombre des personnes vraisemblablement infectées à Wuhan, sur la base des données des vols internationaux au départ de l’aéroport de Wuhan.

« Nettement plus préoccupé »
Pour que Wuhan ait exporté trois cas vers d’autres pays, il faut qu’il y ait beaucoup plus de cas que ce qui a été annoncé, a expliqué à la BBC le professeur Neil Ferguson, l’un des auteurs de l’étude.

Je suis nettement plus préoccupé que je ne l’étais il y a une semaine, a-t-il ajouté.

L’épidémie alimente les craintes d’une réapparition d’un virus de type Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), hautement contagieux, qui avait tué quelque 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong en 2002-2003.

La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le Sras.

L’enquête des autorités chinoises a permis de déterminer que plusieurs patients contaminés travaillaient sur un marché de Wuhan spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons.

L’inquiétude est désormais perceptible à l’étranger où les mesures de prévention se multiplient.

Dernière en date : les États-Unis ont annoncé qu’à partir de vendredi ils commençaient à filtrer les vols en provenance de Wuhan à l’aéroport de San Francisco et à l’aéroport JFK de New York – qui reçoivent tous deux des vols directs de Wuhan -, ainsi qu’à celui de Los Angeles, où sont assurées de nombreuses correspondances.

Les passagers seront examinés par les équipes médicales mais pas systématiquement soumis à un prélèvement.

« Virus incroyable »
La Thaïlande, où deux cas ont été recensés, a également renforcé les contrôles dans ses aéroports à l’approche des festivités du Nouvel an lunaire (25 janvier), une période sensible qui suscite des inquiétudes quant à une éventuelle propagation du virus.

À cette occasion, des centaines de millions de Chinois empruntent bus, trains et avions pour aller passer les fêtes en famille. Beaucoup vont également en vacances en Asie du sud-est.

Les autorités de Hong Kong (sud) ont renforcé leurs mesures de contrôle aux frontières du territoire autonome, notamment avec des détecteurs de température corporelle.

Le virus suscite des inquiétudes croissantes après le décès mercredi en Chine d’un second patient, un homme de 69 ans, tombé malade le 31 décembre et qui a vu son état de santé s’aggraver cinq jours plus tard.

Malgré tout, les autorités sanitaires locales se sont voulues rassurantes cette semaine : selon elles, le risque d’une transmission du virus entre humains, s’il n’est pas exclu, est jugé faible.

Et pour l’heure, les déplacements en Chine ne font l’objet d’aucune restriction mais le sujet était largement commenté sur le réseau social Weibo.

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

Articles Similaires

1 sur 79

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *