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Arabo-négroïde, pute à nègre…l’IGPN saisie après la plainte d’un policier contre ses collègues racistes à Rouen

Six gardiens de la paix et adjoints de sécurité auraient échangé des messages injurieux et racistes envers un collègue et des détenus noirs.

Le parquet de Rouen a confié jeudi une enquête à l’IGPN après le dépôt de plainte d’un policier de la ville, contre six de ses collègues de l’Unité d’assistance administrative et judiciaire (UAAJ). Déposée le 23 décembre, cette plainte dénonce des faits présumés d’« injure à caractère racial », « incitation à la haine » et « diffamation ». Une enquête administrative a également été ouverte selon Paris Normandie, qui révèle les faits.

Des insultes racistes visant le policier auraient été échangées lors d’une discussion WhatsApp entre une douzaine de gardiens de la paix et d’adjoints de sécurité de son unité. Des messages que le policier aurait découverts par hasard, sur le smartphone d’un collègue. « Il n’y a pas à tourner autour du pot, il s’agit de propos racistes et haineux tenus envers ce fonctionnaire », a reconnu une source judiciaire auprès du quotidien régional.

« Arabo-négroïde », « pute à nègre »…
« Mais ce n’est pas tout », poursuit cette source. « D’autres messages tout aussi haineux, tout aussi racistes, homophobes, xénophobes, concernent les personnes dont ces policiers ont la charge au palais de justice ». Ces individus dont les policiers ont la charge sont les prévenus, les accusés, les détenus en attente d’être présentés devant les juges de la détention et des libertés et les gardés à vue en passe d’être déférés au parquet ou devant les juges d’instruction.

Les propos dénoncés ? Une « litanie de propos qui donnent la nausée », cingle la source judiciaire de Paris Normandie. « C’est du type : arabo-négroïde, une blanche qui fréquente un noir se voit qualifiée de pute à nègre – une insulte acronymisée en PAN -, un noir ne fera jamais du aussi bon boulot qu’un blanc, pute à bougnoule… ». D’autres « considérations malveillantes » auraient été tenues envers des magistrates, précise le journal : « vieille peau », une magistrate aimerait « le cuir et les bottes », etc.

Les auteurs présumés convoqués par la hiérarchie
Une affaire prise très au sérieux par la hiérarchie policière. La plainte, recueillie par un commissaire, a été aussitôt transmise au parquet. « Nous avons pris les mesures qui s’imposaient dès que nous avons eu connaissance de ces faits », a insisté déclare le commissaire divisionnaire Éric Maudier, directeur départemental adjoint de la Sécurité publique (DDSP) de Seine-Maritime. « Immédiatement, nous avons déclenché une enquête administrative pour entendre les principaux protagonistes dans ce dossier ».

Les auteurs présumés ont été convoqués pour manquements à la déontologie. Sans contester les faits, certains d’entre eux auraient invoqué l’humour. « Vu les écrits, il ne peut s’agir d’humour. Et quand bien même… Dans ce dossier, nous avons affaire à des individus bas-de-plafond, indiscutablement racistes, qui n’ont pas leur place chez nous », a dénoncé une source policière, toujours auprès de Paris Normandie. « C’est déjà compliqué en ce moment. Nous sommes accusés à tort de tous les maux, de violences… Avec ce type d’abrutis, cela ne va pas arranger les choses. L’injustifiable ne peut être justifié ».

Avec Le Parisien

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