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La défense de Nagaenthran K. Dharmalingam, condamné à mort, demande la «clémence» du tribunal

La défense de Nagaenthran K. Dharmalingam, condamné à mort malgré un handicap mental, a demandé mardi 1er mars à la plus haute juridiction de Singapour de faire preuve de «clémence» lors d’un ultime recours.

Violet Netto, l’avocate de ce Malaisien arrêté en 2009 et condamné à la peine capitale pour trafic de drogue, a réclamé la «clémence» des juges en autorisant son client à se soumettre à un examen psychiatrique indépendant. Elle a demandé du temps pour que la défense puisse trouver des psychiatres pour cet examen, ajoutant que l’exécution de personnes en situation de handicap mental violait le droit international.

43 grammes d’héroïne
Le procureur Wong Woon Kwong s’est toutefois opposé à une telle décision, arguant que la défense cherchait à retarder la procédure et l’accusant d’«abus de procédure devant cette cour».

L’audience de mardi s’est terminée sans que la décision soit prise, celle-ci étant repoussée à une date ultérieure, non précisée. Nagaenthran K. Dharmalingam a été arrêté à l’âge de 21 ans avec 43 grammes d’héroïne attachés à sa cuisse à son entrée à Singapour, qui dispose des lois les plus sévères au monde en matière de stupéfiants.

Ses soutiens soulignent qu’avec un QI de 69, un niveau reconnu comme un handicap mental, il n’était pas capable de bien comprendre les conséquences de ses décisions, et ajoutent qu’il souffrait d’une addiction à l’alcool au moment des faits.

Après avoir perdu plusieurs appels, l’homme de 34 ans devait être pendu en novembre. Mais les critiques ont afflué à l’international, de la part de l’Union européenne, d’experts de l’ONU et du milliardaire britannique Richard Branson, à propos du handicap mental du condamné.

Le dernier appel interjeté par Nagaenthran K. Dharmalingam, ajourné après qu’il a contracté le Covid-19, arrivera devant la Cour d’appel mardi.

Les soutiens de Nagaenthran K. Dharmalingam craignent que ses chances de succès soient minces et qu’il perde puis soit rapidement pendu, ce qui serait la première exécution à Singapour depuis 2019.

Les opposants à la peine de mort craignent aussi que cette pendaison soit la première d’une série dans un avenir proche, concernant trois autres trafiquants de drogue.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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