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La Chine et l’Inde sont les pays les plus exposées aux particules fines

Selon un rapport de Greenpeace, la quasi-totalité des 200 villes les plus polluées au monde par ces particules se trouvent dans ces deux pays.

La Chine et l’Inde comptent le plus de villes touchées par la pollution aux microparticules. Tel est le résultat d’un rapport publié ce mardi par Greenpeace et la branche de recherche de la société suisse IQAir à propos de ces particules responsables de nombreux décès prématurés.

90 % des 200 villes les plus polluées
Ces deux pays regroupent près de 90 % des 200 villes souffrant de hauts niveaux de pollution de l’air aux particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 micromètres, soit 0,0025 millimètres), indique ce rapport, qui se base sur les données d’environ 5000 villes dans le monde. Les 10 % restant se concentrent essentiellement au Pakistan et en Indonésie.

Parmi les mégalopoles de 10 millions d’habitants et plus, la capitale indienne New Delhi était la plus contaminée aux particules fines PM2,5 en 2019, suivie par Lahore au Pakistan, Dhaka au Bangladesh et Calcutta en Inde.

La population du Bangladesh est la plus exposée
En prenant en compte l’exposition des populations, le Bangladesh est le pays souffrant le plus de la pollution à ces particules fines, dont le diamètre correspond à un trentième d’un cheveu humain. Leur petitesse leur permet de pénétrer dans le système sanguin par les poumons, entraînant de l’asthme, des cancers des poumons ou des maladies cardiaques. Le Bangladesh est suivi par le Pakistan, la Mongolie, l’Afghanistan et l’Inde. La Chine arrive en 11e position.

Des millions de morts chaque année
La majorité des sept millions de morts prématurés dans le monde attribués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à la pollution de l’air sont causées par les particules PM2,5. Elles sont issues des tempêtes de sable, des feux de forêt, de l’agriculture, de l’industrie et de la combustion d’énergies fossiles.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser une concentration de particules fines PM2,5 de 25 microgrammes par mètre cube d’air en moyenne journalière. Une étude parue en 2019 estimait que la pollution de l’air pourrait être deux fois plus meurtrière qu’estimée jusqu’alors, avec près de 800 000 morts par an en Europe, 2,8 millions pour la Chine et 8,8 millions dans le monde.

Dans une vaste région allant du nord de l’Inde au centre de la Chine, respecter les standards de l’OMS augmenterait l’espérance de vie de six à sept ans, selon un indice (Air Quality Life Index) mis au point par des chercheurs de l’Institut de politique énergétique de l’Université de Chicago (Illinois, Etats-Unis).

Parmi les 36 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Corée du Sud est le pays le plus pollué aux particules fines PM2,5, avec 105 villes parmi les 1000 les plus mal classées.

En Europe, la Pologne et l’Italie comptent respectivement 39 et 31 villes. Il est plus difficile d’évaluer la situation en Afrique et au Moyen-Orient, faute de données. L’Afrique compte moins de 100 stations de mesures transmettant au public en temps réel les relevés de PM2,5, contre plus de 1000 en Chine.

Le changement climatique a commencé à augmenter les risques pour la santé liés à ces particules, avec des feux de forêt plus intenses et des tempêtes de sable aggravées par la désertification. Le réchauffement du climat et la pollution aux microparticules sont accentués par le même facteur : la combustion de charbon, de pétrole et de gaz.

https://environmentlive.unep.org/wesr/airvisual

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