Technologie-NTICVie numériqueVu sur FacebookVu sur le net

Facebook et Google vous suivent sur les sites porno

Une étude montre que les plateformes pour adultes regorgent de trackers, notamment ceux des géants du web.

Des chercheurs de Microsoft, de l’université Carnegie-Mellon (Pittsburgh) et de l’université de Pennsylvanie (Philadelphie) ont analysé 22’484 sites porno à l’aide d’un outil baptisé webXray.

Ils ont ainsi découvert que 93% de ces plateformes pour adultes transmettent des données à des tierces parties. 74% des sites analysés contiennent des trackers de Google, 24% d’Oracle et 10% de Facebook leur permettant de savoir que les utilisateurs ont visité un site porno. Cela équivaut respectivement à 16’638 sites pour Google, 5396 pour Oracle et 2248 pour Facebook.

Même en activant le mode de navigation privée sur un navigateur web, cela ne permet pas de se protéger contre le suivi, expliquent les chercheurs qui rappellent que cette fonctionnalité est conçue pour éviter de laisser des traces dans l’historique de navigation.

«Le fait que le mécanisme de suivi des sites pour adultes soit si semblable, disons, à celui de la vente au détail en ligne devrait être un énorme signal d’alarme», a déclaré au «New York Times» Elena Maris, l’une des personnes ayant mené l’étude.

Google et Facebook ont précisé que les données récoltées par leurs trackers n’étaient pas utilisées pour créer des profils d’utilisateurs à des fins de marketing. «Nous n’autorisons pas les annonces Google sur les sites web à contenu pour adultes et nous interdisons la publicité personnalisée et les profils publicitaires basés sur les intérêts sexuels de l’utilisateur ou sur des activités en ligne similaires», a réagi un porte-parole de Google au quotidien américain.

Les chercheurs notent toutefois que près de 45% des adresses URL des sites porno révèlent le contenu qui se trouve sur la page, permettant de connaître les préférences sexuelles et les habitudes de consommation d’un utilisateur.

L’étude a également montré que seulement 17% des sites pornographiques étaient cryptés. Le risque que les données des internautes soient exposées à des cyberpirates est donc grand.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 57

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *