Deux villages ont été attaqués, mardi 14 juillet, dans le centre du Mali. Bilan : douze personnes tuées.
Les assaillants auraient déjà attaqués d’autres villages au cours des derniers mois.
Douze personnes ont été tuées mardi dans l’attaque de deux villages dans le centre du Mali, l’un des foyers des violences intercommunautaires et jihadistes au Sahel.
Des hommes armés sont venus à moto mardi matin et ont tué au total douze cultivateurs dogons qui étaient au champ, a déclaré Ali Dolo, maire de la commune de Sangha, dont les deux villages attaqués font partie.
Les assaillants, non identifiés, sont les mêmes qui ont attaqué les autres villages les mois passés, a-t-il dit. L’attaque est également rapportée dans un rapport onusien.
#Bandiagara
Nouvelle razzia meurtrière dans 2 villages de la commune de #Sangha, hier 14 juillet.
Bilan:
▪12 civils tués (paysans et gardiens de troupeau #dogon)
▪Plusieurs têtes de bétail emportées #Mali pic.twitter.com/l32Nc1y138— Ali B. Timbine (@abtimbine) July 15, 2020
Quatre personnes tuées en juin dans des attaques de village
Au moins quatre personnes avaient été tuées en juin, et douze fin avril dans l’attaque de plusieurs villages de Sangha, commune rurale regroupant des dizaines de villages situés à une trentaine de kilomètres de Bandiagara, l’une des principales villes de la région.
Le centre du Mali est le théâtre d’un grand nombre de violences depuis 2015 et l’apparition d’un groupe jihadiste emmené par Amadou Koufa, un prédicateur peul qui a largement recruté dans sa communauté. Ce groupe a rejoint le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, dès sa création en 2017.
InsecuritéAuCentreDuMali
Au moins 12 morts dans des attaques perpétrées entre le 13 et le 14 juillet dans les communes de Sangha et de Madougou
La photo est à titre illustratif pic.twitter.com/8cpIW0Chd4
— Ladji (@Ladji19) July 14, 2020
Les attaques, souvent suivies de représailles, se sont multipliées. Elles ont pris un tournant intercommunautaires entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l’agriculture.
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