Douze kilogrammes de cocaïne pure d’une valeur marchande estimée à 480 millions de FCFA (environ 800.000 dollars américains) ont été saisis à l’aéroport international de Bamako, a annoncé mardi l’Office central des stupéfiants (OCS) du Mali.
Deux franco-maliens, en partance pour Bruxelles via Royal Air Maroc, ont été interpellés avec 12 kg de cocaïne d’une pureté incroyable de 98,47 %, dissimulés dans de doubles fonds de quatre valises.
»Le produit analysé dans notre laboratoire narcotique a une teneur de 98,47 % de pureté. Ce qui veut dire que c’est de la cocaïne pure », a-t-elle indiqué, ajoutant que »l’enquête est en cours pour déterminer le ou les suspects impliqués dans ce trafic international de stupéfiants ».
Le directeur de l’OCS, Colonel-major Fousseyni Keïta, souligne avec raison le soutien des plus hautes autorités du pays dans cette lutte. Pourtant, il ne faudrait pas que cette annonce se contente de susciter un simple sentiment de satisfaction passagère. Il s’agit d’un véritable appel à la vigilance collective et à une prise de conscience durable.
« Faites de notre société une société sans stupéfiants », c’est l’objectif affirmé par nos autorités. Un noble but qui doit être partagé et soutenu par chaque citoyen. Le Colonel-major Keïta ne manque pas de remercier les citoyens dont la vigilance a permis cette saisie. Il les exhorte à continuer sur cette voie.
Cette saisie est une victoire, mais elle est aussi le reflet d’une réalité préoccupante. Les réseaux de trafic de stupéfiants sont puissants, sophistiqués et infiltrent toutes les couches de la société. Les 12 kg de cocaïne pure interceptés ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
Que faire pour que ces saisies ne soient plus nécessaires, pour éradiquer le mal à la racine ? Il ne suffit pas de féliciter nos forces de l’ordre, aussi compétentes soient-elles. Il faut aller plus loin, interroger notre modèle de société, notre éducation, notre économie, et surtout notre capacité à offrir des alternatives viables et honnêtes à ceux qui se laissent tenter par l’argent facile des trafics.
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