Thies

Des étalons présentant des signes de gourme traités et vaccinés contre la grippe équine au Haras de Thiès

Le haras de Thiès a traité trois de ses étalons qui présentaient des signes de gourme et les a vaccinés contre la grippe équine, a indiqué mardi Mohamed Diouf, ingénieur des travaux d’élevage assurant l’intérim à la tête de cette structure.

Une épizootie de gourme touche plusieurs régions du pays, avec une mortalité importante chez les chevaux et surtout les ânes.

La gourme (’’dioukndi’’, en langue nationale wolof) se manifeste par des toux et des écoulements nasaux et une fièvre.

Aussitôt qu’elle s’est déclarée, le ministère de l’Elevage avait demandé au haras de prendre ses précautions. Il renvoyait dès lors à leurs propriétaires toutes les juments présentant des signes cliniques de gourme.

L’autre mesure prise par le ministère de l’Elevage a consisté à suspendre les courses hippiques du dimanche, pour éviter la propagation de la maladie.

Selon Mohamed Diouf, des signes faisant suspecter la maladie, avaient néanmoins été détectés dans un premier temps, il y a trois semaines chez les juments élevées dans le haras pour des besoins de test.

Par la suite, des étalons avaient développé ces mêmes écoulements.

« On a suspecté la maladie et on a commencé le traitement », a-t-il dit, notant que le haras a acquis des médicaments pour renforcer son stock, « en attendant l’appui du ministère » de tutelle.

A ce jour, tous les étalons ont été traités, sauf un, qui ne présentait aucun signe, a-t-il assuré.

Au bout d’une semaine, les animaux sont « tous bien rétablis », a poursuivi l’ingénieur. « Par mesure de précaution, vu l’expansion de la maladie dans le territoire sénégalais, on les a tous vaccinés contre la grippe équine », a souligné M. Diouf.

La mortalité importante dans le pays a laissé penser à la grippe équine, a-t-il noté, relevant toutefois que « la gourme ne tue pas trop ».

Les agents du haras ont aussi effectué des prélèvements qu’ils ont envoyés au laboratoire pour confirmer ou non la maladie. Ils attendent encore les résultats.

« C’est notre patrimoine, on doit bien prendre soin de ces étalons qui coûtent très cher », a relevé M. Diouf.

Le haras de Thiès, avec ses quatre étalons, pur-sang anglais, effectue des inséminations sur des juments locales, pour produire des chevaux de course au bénéfice des éleveurs locaux.

A raison de « cinq à dix » en période froide, le nombre de juments inséminées peut être doublé en période chaude, a-t-il renseigné, ajoutant que ce service est payé par les propriétaires des juments inséminées.

Les pur-sang anglais sont réputés pour leurs grandes capacités en course hippique, un sport très prisé à Thiès. Ils ont ravi la vedette aux pur-sang arabes, lesquels ont été transférés vers le haras de Dahra, note l’ingénieur.

De par leur masse corporelle et leur force, ces derniers sont plus aptes pour la traction, notamment dans les travaux champêtres, a-t-il expliqué.

Lieu de réception des étalons achetés à l’étranger, et qui arrivent par voie terrestre, ils y sont accueillis, contrôlés et remis en forme, avant d’être redéployés vers les autres haras du pays, a dit l’ingénieure des travaux d’élevage Ndèye Adama Faye.

Pour améliorer les races locales par des croisements, des haras sont implantés à Mbacké, Dahra, Kébémer et Thiès.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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