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Coronavirus chinois. Plus de 40 000 cas dans le monde, estiment des chercheurs

Sur la base de modèles mathématiques, des scientifiques de l’Université de Hong Kong estiment que le virus né à Wuhan, en Chine, affecte plus de 40 000 personnes.

es autorités sous-estiment-elles le nombre de personnes touchées par le coronavirus, qui a officiellement fait 81 morts en Chine ? Selon des scientifiques de l’Université de Hong Kong (HKU), la propagation du virus s’accélère.

Au total, 2 744 cas ont officiellement été confirmés dans ce pays, dont celui d’un bébé de neuf mois, alors que le nombre de cas suspects a doublé en l’espace de 24 heures, à près de 6 000.

Nous devons nous préparer au fait que cette épidémie particulière devienne une épidémie mondiale, a déclaré Gabriel Leung, le chef de cette équipe de chercheurs de la HKU. Des mesures importantes et draconiennes pour limiter les mouvements de population doivent être prises, le plus tôt possible.

Une estimation qui inclut la période d’incubation
Ma Xiaowei, patron de la Commission nationale de la Santé (CNS) qui a rang de ministère en Chine, a indiqué dimanche que le nouveau virus avait une période d’incubation pouvant aller jusqu’à deux semaines et que la contagion était possible durant la période d’incubation, c’est-à-dire avant même l’apparition des symptômes.

Sur la foi de modèles mathématiques de la propagation du virus, l’équipe de Gabriel Leung a avancé que le nombre réel d’infections était largement supérieur au bilan des autorités, qui ne prend en compte que les cas formellement identifiés.

Le nombre de cas confirmés présentant des symptômes devait être de l’ordre de 25-26,000 le jour du Nouvel an chinois, samedi 25 janvier, a estimé Gabriel Leung, ce lundi, lors d’une conférence de presse à Hong Kong, en s’appuyant sur des courbes théoriques.

En incluant les personnes qui en sont à la période d’incubation, et qui ne présentent pas encore de symptômes, le chiffre approchait les 44 000 à la date de samedi, a-t-il évalué.

Un pic en avril et mai ?
Il a ajouté que le nombre d’infections pourrait doubler tous les six jours, pour atteindre un pic en avril et mai dans les zones déjà confrontées à une épidémie, tout en reconnaissant que des mesures efficaces de santé publique pourraient diminuer le rythme de contagion.

L’épicentre de la maladie demeure Wuhan et la province du Hubei. Mais des cas ont aussi été trouvés dans les grandes villes du pays, comme Pékin, Shanghai, Shenzhen ou Canton.

Nous nous attendons à voir dans ces autres mégapoles des foyers d’épidémie durables, a-t-il avancé.

Ces villes étant toutes des noeuds régionaux et internationaux pour le transport, il est très probable que le virus se propage plus loin à partir de ces nouveaux foyers, a-t-il dit.

Le confinement pourrait ne pas être suffisant
Le virus a d’ores et déjà été détecté dans une dizaine de pays, jusqu’en Amérique du Nord et en Europe, au travers de personnes qui arrivaient de Wuhan.

Dans le but de contenir le virus, le gouvernement chinois a élargi samedi le cordon sanitaire autour de Wuhan, qui englobe désormais près de 20 villes, avec pour conséquence d’isoler une population de 56 millions de personnes.

Gabriel Leung a jugé que ce confinement était absolument correct tout en observant que ces mesures pourraient ne pas être suffisantes pour modifier le cours de l’épidémie dans les autres mégapoles.

L’équipe de la faculté de médecine de la HKU est un des centres collaborateurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le contrôle des maladies infectieuses.

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