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Contre la hausse de l’électricité et la libération des manifestants emprisonnés: 33 organisations dans la rue ce vendredi

33 organisations regroupées dans le collectif « Nio Lank, Nio Bagne » vont marcher ce vendredi 13 décembre pour exiger la libération de Guy Marius Sagna, leader de « Frapp France dégage », du Pr Babacar Diop de l’Université Cheikh Anta Diop et des étudiants arrêtés lors d’une manifestation contre la hausse du prix de l’électricité. Les Forces démocratiques du Sénégal (Fds), parti du Pr Babacar Diop, disent espérer la mobilisation de près de deux millions de Sénégalais.

Jamais une manifestation n’a jamais été aussi attendue que celle de ce vendredi 13 décembre. Une marche destinée à dénoncer la récente hausse du prix de l’électricité, mais aussi la libération de Guy Marius Sagna et Cie.

Ainsi, ce sont près de 33 organisations regroupées dans le collectif « Nio Lank, Nio Bagne » qui ont décidé d’investir la rue ce vendredi. Lors d’une conférence de presse tenue hier matin, le porte-parole du jour, Oumar Wally Zoumarou, a appelé à une grande mobilisation contre ce qu’il a qualifié d’ « injustice » soulignant que dès le 1er janvier, il faudra également s’attendre à une hausse du prix de l’eau avec l’arrivée de Suez. Zoumarou et ses camarades ont exigé la libération immédiate et sans conditions de Guy Marius Sagna et compagnie.

« Le 27 novembre 2019, la direction de notre Société nationale d’électricité (Senelec) annonçait une hausse des tarifs de l’électricité au Sénégal ; mesure devant entrer en vigueur le 1er décembre dernier. Cette mesure impopulaire, inopportune, injuste et sans explications détaillées, était relative à un gap de 12.191.000.000 FCFA, d’après la Direction de la Senelec », a rappelé Oumar Wally Zoumaro.

Le leader syndical enseignant indique que c’est dans cette logique que des marches pacifiques ont été organisées durant lesquelles certains manifestants ont été arrêtés et déférés devant le procureur qui a requis un mandat de dépôt finalement décerné par le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Dakar.

« Nos camarades arrêtés, otages d’un ré- gime qui, de plus en plus, confirme ses options dictatoriales, ont été dispersés dans des prisons différentes et détenus dans des conditions draconiennes », a dénoncé l’activiste.

Par ailleurs, les organisateurs de la manifestation d’aujourd’hui lancent un appel à tous les travailleurs, tous les consommateurs, bref, toute la population sénégalaise et africaine vivant au Sénégal, à prendre part à la grande marche prévue ce vendredi 13 décembre 2019, à partir de 15 heures, sur le trajet Place de la Nation – rond-point de la RTS. Ils exigent la libération des « otages » arrêtés depuis bientôt deux semaines, sans raison selon eux.

« Nous prenons pour responsable le Gouvernement de tout ce qui arriverait à nos camarades », préviennent-ils, avant d’inviter les organisations de défense des droits humains et les lanceurs d’alerte, à assumer leurs responsabilités face à l’arrestation « arbitraire » de leurs camarades.

Les FDS espèrent deux (millions de Sénégalais dans la rue
Pour les Forces démocratiques du Sénégal (FDS), dont le patron, Pr Babacar Diop, est en prison, « cette marche doit être le point de l’état de droit au Sénégal ».

Ainsi, elles lancent un appel à tous les Sénégalais « épris de justice et attachés à la bonne gouvernance à prendre part massivement à cette manifestation. Nous voulons deux millions de Sénégalais dans la rue ce vendredi pour lancer au chef de l’état un double message ».

Le premier de ces messages c’est pour dire que « le peuple refuse de payer pour une faute qu’il n’a pas commise. Les difficultés financières qui ont conduit l’Etat à opérer un racket sur les ménages et les entreprises au moyen d’une hausse injustifiée de l’électricité relèvent de la responsabilité exclusive du chef de l’État pour qui l’entretien des courtisans et des transhumants prime sur le bien-être de ses millions de concitoyens. »

Second message : « le peuple refuse d’assister en silence au massacre de ses droits garantis par la Constitution ». Les FDS disent mettre en garde le gouvernement « contre toute velléité d’interdiction de la marche.

En tout état de cause, un arrêté préfectoral ne peut remettre en question notre détermination à exercer la plénitude des droits que nous confère notre Charte fondamentale. » Ça craint, donc…

Moustapha Boye

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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