Environ 60 % des personnes d’origine étrangère, notamment africaine ou latino-américaine, ont été interrogées par la police japonaise au cours des cinq dernières années, selon les résultats d’un rapport publié récemment.
L’enquête, menée auprès de plus de 2 000 personnes d’origine étrangère interrogées au début de l’année par le Barreau de Tokyo, a révélé que la plupart des interviewés avaient subi ce traitement à plusieurs reprises et que 80 % des personnes d’origine africaine ou latino-américaine avaient eu affaire aux enquêteurs.
« Des lignes directrices doivent être établies pour mettre fin à la discrimination fondée sur l’apparence », a déclaré l’organisation de Tokyo dans le rapport sur le profilage racial.
Un certain nombre de personnes interrogées ont déclaré avoir été offensées par les questions de la police ou par son attitude, notant dans des commentaires supplémentaires qu’elle était intimidante ou impolie, entre autres descriptions.
L’étude a également révélé que la fréquence des interrogatoires n’était pas réduite, quelles que soient leurs compétences en japonais ou la durée de leur séjour dans le pays.
« À la lumière du bon sens, le pourcentage est élevé », a déclaré Yoichi Arizono, un avocat de l’association du barreau. « Interroger quelqu’un qui ne devrait pas y être soumis sur la base de son apparence n’est pas non plus efficace en tant que politique pénale », a-t-il souligné.
Sur la base des résultats de l’enquête, le groupe prévoit de soumettre un avis écrit aux ministères concernés et de les exhorter à prendre des mesures.
Le groupe a reçu des réponses valables de 2 094 personnes, principalement par le biais d’une enquête en ligne menée entre janvier et février de cette année.
