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Vincent Crase: j’aimerais beaucoup aller vivre au Sénégal

À l’occasion de la sortie de son livre, Vincent Crase s’est confié à plusieurs médias sur les événements de la place de la Contrescarpe, qui lui ont valu une mise en examen pour «violences volontaires aggravées».

Le 26 février dernier, Alexandre Benalla et Vincent Crase, tous deux mis en examen pour «violences volontaires aggravées», étaient remis en liberté après avoir passé une semaine derrière les barreaux pour avoir violé leur contrôle judiciaire. Cinq semaines plus tard, et quasiment un an après les événements du 1er mai 2018 qui lui valent aujourd’hui d’être inquiété par la justice, Vincent Crase publie ce jeudi un ouvrage intitulé Présumé coupable (éditions Plon). À cette occasion, celui qui s’était jusqu’ici fait discret dans les médias s’est confié au Parisien , Paris Normandie et RTL.

Interrogé sur sa relation avec Alexandre Benalla par Paris Normandie, Vincent Crase raconte leur rencontre lors d’une préparation militaire de gendarmerie à Évreux, au printemps 2009. «J’ai repéré ce jeune parce que quelque chose d’assez incroyable émanait de cet adolescent. Une amitié est née. On ne s’est jamais quittés», déclare le quadragénaire, âgé de près de vingt ans de plus qu’Alexandre Benalla. S’il affirme aujourd’hui ne plus avoir de contact avec ce dernier «tant que la justice ne nous y autorise pas», le gendarme réserviste «pense» que Benalla «sera toujours [son] ami» quand toute cette affaire sera finie, confie-t-il au Parisien.

Revenant sur les événements du 1er mai, Vincent Crase s’insurge contre «une histoire ridicule qui a pris des proportions folles». «Ce n’est pas une affaire d’État. […] On est juste deux types qui, croyant bien faire, ont dérapé devant quelqu’un qui filmait. […] J’aurais dû laisser faire les CRS. Mais on a eu le sentiment de se faire agresser.»

«Le seul truc» que l’ancien salarié de LREM se «reproche», c’est d’avoir pris avec lui son Glock. «Mais depuis 2015, on est en guerre en France. Le jour où une catastrophe arrive, si j’ai la chance d’être outillé, c’est mieux. Les armes, je connais, je maîtrise», se justifie-t-il.

«Tous savaient et ils se sont refilés la patate chaude»
Quelques mois plus tard, les révélations du Monde sur le comportement d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase pendant cette manifestation du 1er mai plongent l’Élysée dans la tourmente. «J’ai l’impression que tous savaient et qu’ils se sont refilés la patate chaude. S’il y avait eu une sanction directe, ferme et définitive, il n’y aurait pas eu d’affaire Benalla. Ils ont pataugé dans la semoule», critique Vincent Crase, qui estime toutefois au micro de RTL que cette désastreuse gestion de crise ne doit «pas être reprochée au président mais à ses communicants». Il ajoute: «Ce n’était pas à lui de faire ça. Il y a des gens qui sont payés pour ça.»

Dans l’interview accordée au Parisien, l’admiration de Vincent Crase pour Emmanuel Macron est d’ailleurs très marquée. «Voterez-vous pour lui s’il est candidat en 2022?», demandent les journalistes. La réponse fuse: «Ah oui, je crois en lui!». «Je le défendrai toujours. Il est hyper talentueux, en avance sur son temps, ou alors ce sont les Français qui sont en retard», continue le quadragénaire, qui se dit «désolé de cette histoire complètement folle qui lui a fait du tort». L’ancien salarié d’En Marche! est en revanche très critique envers le parti LREM. «Pendant la campagne, c’était une machine à gagner. Après, c’était du grand n’importe quoi.»

J’aimerais beaucoup aller vivre au Sénégal
L’homme aux multiples vies – «prof, détective privé, agent d’assurances, dans la sécu privée, déménageur» décrit-il dans Paris Normandie – assure que «[sa] vie a été anéantie» par cette affaire, mais est confiant dans sa capacité à rebondir.

Actuellement indemnisé par Pôle emploi, le père de famille «aimerait beaucoup aller vivre au Sénégal», pays d’origine de sa femme, et «vivre de [sa] plume puisqu’[il] n’a pas l’intention de [s]’arrêter à ce livre».

«Toute cette affaire m’a fait énormément de tort et j’en suis en partie responsable. Mais je prends tout cela avec philosophie en me disant que c’est peut-être l’amorce d’une vie différente», conclut Vincent Crase.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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