AnalyseLettre ouverte

Réflexion sur les mesures gouvernementales pour soutenir les réceptifs- Par Lionel Lopez

Nous ne sommes pas rassurés par les mesures annoncées. On s’oriente vers des reports d’échéance, de charges sociales et fiscales ou de prêts à taux zéro….Mais de tous les secteurs impactés le tourisme est le plus touché.

Tous ou presque tous les réceptifs ont fermés, la perte d’exploitation est de 100%.

Dans notre région, le Sine Saloum c’est encore pire, 95% d’entre nous sommes des petites structures indépendantes qui ont entre 1 à 20 salariés. Nous n’avons aucune réserve de trésorerie. Comment faire face au chômage partiel sans CA et trésorerie, raison pour laquelle nous sommes plusieurs sur zone à avoir suspendu les contrats de travail dans le cadre d’un accord d’entreprise.

Les facilités fiscales ou sociales ou de prêt même à taux zéro, sont des cadeaux empoisonnés, parce qu’à un moment donné il faudra payer.

Il nous faut des fonds pour soulager nos employés qui ne bénéficient d’aucune assurance chômage et sauvegarder les outils.

Ce que je pense, si l’état entend dégager des centaines de milliards, il faut:

-Allouer aux entreprises une enveloppe mensuelle qui serait calculée sur un pourcentage du CA annuel (20, 30% ou 40% du CA). Cela permettra d’accompagner nos salariés jusqu’à la réouverture et permettra également à la structure de remettre en état l’outil surtout si la situation perdure jusqu’à la fin de l’hivernage. Dès que les vols internationaux reprennent je suis très optimiste pour la reprise de l’activité.

Les reports d’échéances sont inopérants, pour l’exercice 2019, l’IS et autres obligations fiscales ont déjà été payé, et comme l’activité est à zéro, il n’y a plus de TVA ou de TPT, ni Ipres ni secu

Ces mesures pourraient concernées les réceptifs :

– Qui sont en règle pour l’exercice de leur activité, agrément, licence, assurance…
– Qui déposent chaque année leurs bilans et états financiers
– Qui ont leurs employés déclarés

Si l’on va dans ce sens, vous aller sauver des entreprises pérennes et en plus vous aller éliminer des structures qui ne respectent pas les règles. Le secteur sera assaini.

Notre secteur est vraiment à part, et il lui faut des mesures spécifiques, et non adaptables à plusieurs professions dont les réalités sont bien différentes.

Enfin si l’Etat proclame dans notre secteur l’Etat de catastrophe naturelle, beaucoup d’entre nous pourrons bénéficier d’indemnisations pour la perte d’exploitation, par nos assurances privées

Lionel Lopez -Hôtel Cordons Bleus – Ndangane

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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