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Pape Djibril Seck jugé par la cour d’assises de Haute-Garonne pour tentative de meurtre et violence avec arme

Un Sénégalais de 27 ans comparait jusqu’à vendredi pour une tentative de meurtre. Ivre, il s’était attaqué pour une raison obscure à quatre SDF nigérians.

Pape Djibril Seck, Sénégalais de 27 ans, est jugé par la cour d’assises de Haute-Garonne jeudi et vendredi pour tentative de meurtre et violence avec arme. Pour un motif trouble, il a violemment agressé une femme nigériane à Blagnac, avant de poignarder trois de ses amis.

Une victime blessée au ventre, l’autre au cou
Au soir du 1er avril 2020, la police investissait l’ancien EHPAD de la rue des Amandiers à Blagnac. Dans la bâtisse, occupée majoritairement par des migrants africains : un désordre incommensurable et trois ressortissants nigérians blessés.

Ally notamment, une plaie sanglante au cou et Prince touché profondément au ventre. Viscères apparents. La police va interpeller trois jours plus tard l’accusé Pape Djibril Seck. Les victimes sont formelles : c’est lui qui a porté les coups de couteau en marge d’une fête organisée dans le squat.

L’auteur était visiblement en état d’ivresse. Au cours de l’instruction, le Sénégalais a nié en bloc malgré les évidences de l’enquête. A l’audience, il minimisait son implication, affirmant avoir été poursuivi et s’être défendu.

Pas de justice à deux vitesses
Auparavant jeudi il a été question de la personnalité de l’accusé défendu par Mes Pierre Debuisson et Clara Gormand. Le directeur d’enquête et les experts psy sont aussi intervenus, définissant l’accusé comme « hostile ». Les victimes ont ensuite raconté cette funeste nuit.

Prince, le Nigérian quasi éviscéré, déclarait à la barre : « Il a ruiné ma vie, j’ai des tubes dans le ventre maintenant, je ne peux pas rester assis plus de 30 minutes et j’ai des difficultés à vivre en couple : sexuellement c’est très difficile ».

En marge de l’audience, Me Charlotte Cambon en partie civile louait l’opiniâtreté du juge d’instruction en charge de cette affaire, Benoit Couzinet ; « c’a été pris très au sérieux, c’est ce que je retiens, le magistrat n’a pas lâché alors qu’il a enquêté dans un milieu où règne précarité et méfiance : les victimes appréhendaient de se confier à la justice, elles ne parlaient pas français, n’avaient pas de papiers.

Il fallait les identifier puis traduire leurs propos, ce qui a valu quelques quiproquos. » Justice équitable donc et verdict des jurés autour du président Michel Huyette ce vendredi.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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