Politique

Mamadou Lamine Diallo s’insurge contre l’attribution de nouveaux blocs d’hydrocarbures et tance Boughazelli

Le Président du mouvement Tekki s’interroge sur l’opportunité de céder sur le marché de nouveaux blocs d’hydrocarbures du bassin sédimentaire sénégalais. Dans son «Questekki» numéro 174 reçu, hier, par Dakarecho, Mamadou Lamine Diallo martèle que le Président Macky Sall n’a pas de politique pétrolière.

Donnant un cours en ce sens au chef de l’Etat, le député indique qu’il faut au moins quatre composantes (politique industrielle, politique fiscale, politique des ressources humaines et politique environnementale) à cet effet. Très en verve, il pense que ce qui intéresse le régime, c’est comment bazarder nos blocs. «Son ministre en charge de l’Energie, après un tour en Afrique du Sud en compagnie d’un avocat d’affaires d’apparence africaine, est fier d’annoncer un appel d’offres pour l’attribution de blocs appartenant au peuple sénégalais», a indiqué le député tekkiste qui, dans la foulée, déplore le fait que le peuple n’ait pas été consulté encore moins ses représentants à l’Assemblée Nationale.

Pour lui, le Sénégal doit faire une pause dans l’attribution de nouveaux blocs et définir une vraie politique pétrolière. Il trouve que l’ambition du Sénégal devrait être de faire de Petrosen une société de dimension mondiale comme Petronas en Malaisie par exemple et définir les stratégies qui permettent au pays d’atteindre cet objectif. «Evidemment, ce n’est pas le beau-père de Macky Sall (Ndlr : Homère Seck, Pca de Petrosen) qui est capable d’avoir une telle vision. Il est vraiment temps qu’il aille à la retraite», a martelé Mamadou Lamine Diallo.

Le député de Tekki tance Bougazelli
Mamadou Lamine Diallo qui n’a pas manqué par ailleurs dans son habituel «Questekki» de tancer l’ancien parlementaire Seydina Fall Bougazelli impliqué dans un scandale de faux monnayage.

Selon lui, avec ce dernier, l’Assemblée nationale est plongée dans la honte. «Et dire que Bougazelli Seydina Fall a été Président de Commission siégeant à la Conférence des Présidents de l’Assemblée Nationale du Sénégal, donc un patron de BBY à l’Assemblée nationale. L’on doit se demander comment cela a été possible», s’est-il interrogé avant de donner la réponse en soutenant que Bougazelli n’a jamais été formé, ni briefé sur la signification profonde des politiques publiques.

«Pour Bougazelli, les ressources publiques doivent être accaparées pour être redistribuées à sa famille, son marabout et sa clientèle», assène Mamadou Lamine Diallo. Il dit être convaincu que l’ancien député «apériste» n’est certainement pas seul dans le dispositif de Bby, Gouvernement, HCCT, CESE, etc., à être trempé dans de tels faits.

«Ses relations avec le ministre en charge de l’Industrie sont bien connues à l’Assemblée Nationale qui a le même niveau que Bougazelli. Et c’est ce monsieur qui s’occupe de l’industrialisation du Sénégal. Quelle honte», peste-t-il.

Tout compte fait, le leader de Tekki estime que nos politiques publiques sont élaborées par l’Occident via les Nations Unies, la Banque Mondiale, le FMI, l’Union européenne, la France et maintenant l’Allemagne et portées par le Président de la République pris au piège du «despotisme obscur».Il n’est donc pas nécessaire, dit-il, d’avoir des députés qui ont appris à réfléchir sur les politiques publiques. «Sous ce rapport, le débat sur le niveau d’imposition des députés n’a pas de sens.

Ce qui est important, c’est de noter que le coût moyen par an d’un député est autour de 100 millions Fcfa, qu’il faut comparer au service rendu à la Nation», a-t-il conclu.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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