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Malmenée et traquée par les maîtres coraniques: la justice sénégalaise va t’elle se…rendre ?

La scène est inédite, les faits sont extrêmement graves, les images effrayantes ! Ce qui s’est passé, hier, au Tribunal de grande instance de Louga ne s’était jamais produit auparavant au Sénégal indépendant : des magistrats injuriés, outragés et malmenés en pleine audience et la salle dans laquelle ils officiaient saccagée.

Les auteurs de ces faits gravissimes ne sont autres que des maitres coraniques voyous et leurs souteneurs. Non contents d’avoir attaqué cette prestigieuse et crainte institution qu’est la Justice, à travers un tribunal, ces vandales exigeaient la libération immédiate de prévenus coupables de faits aussi graves que la maltraitance d’enfants réduits en esclavage.

Traquée, malmenée, menacée et outragée par les « Serigne » et « Oustaz » des daaras, Dame Justice va-t-elle se rendre ou abdiquer ? En tout cas dans l’affaire de Ndiagne (Louga), l’Etat de droit — l’Etat tout court — est en passe d’être mis à genou.

Seulement, on se demande combien de fois d’honorables pères ou mères de famille ont été jugés et condamnés pour avoir torturé leur progéniture ? Combien de fois des enseignants de l’Education nationale ont été interpellés et suspendu de leurs fonctions pour avoir violemment corrigé des élèves ? Combien de fois des policiers et gendarmes ont été arrêtés, jugés, condamnés et radiés pour avoir torturé des malfaiteurs ?

Les organisations de défense des droits de l’homme, en particulier ceux des enfants, devraient répondre à ces questions très préoccupantes. Hélas, hélas… l’outrage à magistrat ou à agent de la force publique, c’est le malheur des chauffeurs de Ndiaga-Ndiaye et autres « badolos »…

L’UMS condamne le saccage du palais de justice
« À l’occasion du procès d’un maître coranique tenu ce jour, le Tribunal de Grande Instance de Louga a été attaqué par des individus qui exigeaient la libération immédiate des prévenus.

L’Ums rappelle que la Justice est chargée de veiller au respect des droits et libertés de tous les citoyens et que nul n’a intérêt à la fragiliser. Par conséquent, elle condamne fermement ces actes intolérables et invite les autorités à prendre les mesures nécessaires pour garantir le fonctionnement régulier de l’institution judiciaire et la sécurité du personnel judiciaire.

Elle invite par ailleurs, tous nos concitoyens à ramener cette affaire à ses justes proportions et à éviter tout amalgame préjudiciable à notre commun vouloir de vie commune » lit-on dans le communiqué signé par le Bureau exécutif des magistrats du Sénégal.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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