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Macky Sall face au défi du quinquennat: Entre hausse des prix de consommation et ambition d’investir sur le capital humain

Réélu dès le premier tour de la présidentielle, le 26 février dernier, pour un nouveau mandat de cinq ans, le chef de l’état, Macky Sall, qui avait annoncé sa ferme volonté de placer le développement du capital humain au cœur de sa politique semble encore loin de cet objectif. En cause, la hausse répétée des prix de consommation depuis le début de ce quinquennat dont la dernière est celle annoncée de l’électricité.

HAUSSE DES PRIX DE PRODUITS DE CONSOMMATION EN DÉBUT DU SECOND MANDAT : Le rêve brisé des Sénégalais
A peine réélu pour un second mandat, le chef de l’état qui avait pourtant promis aux Sénégalais un mieux-être avec la deuxième phase du PSE sur la période 2019-2024, se fait de plus en plus remarquer à travers des mesures de hausse des prix de produits de consommation. La dernière est celle annoncée du prix de l’électricité.

Le rêve cède la place au cauchemar, est-on tenté de dire. Après l’euphorie d’une réélection dés le premier tour de l’actuel président de la République, voilà les Sénégalais soumis à la pire des scénarios auxquels ils s’attendaient. L’enchainement des mesures d’augmentation des prix des produits de consommation courante depuis la prise de fonction du président réélu, a fini de les plonger dans une incertitude totale. Une situation que cette hausse des prix de l’électricité va certainement aggraver davantage.

En effet, nonobstant sa promesse de «la mise en œuvre de la deuxième phase du PSE sur la période 2019-2024» qui permettrait de maintenir le Sénégal sur la voie de la «stabilité et continuité», le 2 avril dernier, date de son investiture, le chef de l’Etat ne cesse de surprendre par des mesures d’augmentation des prix de certains produits.

Avant cette controversée hausse du tarif de l’électricité sur laquelle la SENELEC argue sans convaincre qu’elle va concerner une petite partie de ses clients, notamment les «gros consommateurs», le régime actuel s’était déjà illustré dans l’augmentation des prix d’autres produits de consommation. C’est le cas du carburant. Dans un communiqué rendu public, le gouvernement a annoncé que le prix du carburant devra connaitre une hausse à partir de samedi 29 juin à 18 heures.

Ainsi, le super passait de 695 F à 775 F et le Gasoil de 595 à 655 F CFA. Cette annonce avait surpris plus d’un puisque les prix des hydrocarbures au niveau international n’avaient pas connu des bouleversements.

Alors que cette mesure qui était comme une pilule amère dans la gorge des consommateurs n’avait pas complètement été digérée, l’actuel gouvernement se signalait dans le secteur bâtiments et travaux publics (BTP) annonçant une hausse de 5000 FCFA sur le prix de la tonne de ciment à partir du 5 août 2019. Cette décision qui portera le prix de la tonne de ciment qui était à 60.000 FCFA à 65.000 FCFA a fait suite à l’annonce faite par le Chef de l’Etat lui-même de l’instauration d’une taxe sur le ciment afin de faciliter l’accès au logement, lors de la cérémonie de remise de cahiers de doléances des syndicats, le mercredi 1er mai 2019.

Loin de s’en tenir là, le régime a poussé son appétit jusqu’à toucher directement le panier de la ménagère avec la hausse généralisée de 25 Fcfa sur le prix de la baguette du pain, le 1er octobre dernier, dans certaines régions comme à Ziguinchor. Ce, contrairement, à ce qu’avait annoncé le Comité national de la consommation quand il disait que cette hausse du prix de la baguette de pain ne concerne que les 230 grammes. La liste des produits qui ont connu une hausse depuis le début du second mandat de l’actuel chef de l’Etat est loin d’être exhaustive.

D’ailleurs, dans sa dernière Note d’analyse trimestrielle de l’Indice harmonisé des prix à la consommation publiée sous le numéro N°T3 2019, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a conforté cette tendance haussière des prix à la consommation. «Les prix à la consommation ont progressé de 2,0% comparativement au trimestre précédent», a souligné l’organe public en charge de la coordination technique des activités du système statistique national.

Avant de préciser : «Cette évolution est conjointement expliquée par celle des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, des services de transports, de communication, de loisirs et culture, ainsi que des articles d’habillement et chaussures».

Nando Cabral GOMIS

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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