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L’or atteint un nouveau record à 2.288,40 dollars

Le précieux métal bénéficie de son statut de valeur refuge face au renforcement du risque géopolitique au Moyen-Orient.

L’or a encore atteint un nouveau record mercredi, poussé par son statut de valeur refuge face au renforcement du risque géopolitique au Moyen-Orient, et bénéficiant de la faiblesse du dollar, alors que les investisseurs patientaient avant plusieurs indicateurs américains.

Vers 9H25 GMT (11H25 à Paris), le billet vert était atone par rapport à l’euro, qui perdait 0,03% à 1,0766 dollar, et face à la livre britannique, qui s’octroyait 0,02% à 1,2580 dollar.

Le prix de l’once d’or reculait de 0,43% à 2.270,90 dollars, peu de temps après avoir atteint un nouveau sommet historique au début des échanges asiatiques à 2.288,40 dollars.

Le lingot a «bénéficié de la faiblesse du dollar américain et d’une recrudescence des tensions géopolitiques», résume Frank Watson, de Kinesis Money.

Lundi, un raid attribué à Israël a visé le bâtiment jouxtant l’ambassade d’Iran à Damas en Syrie, infligeant au moins 13 morts, dont sept militaires iraniens, et faisant craindre une escalade du conflit.

Les investisseurs seront absorbés mercredi par le rapport mensuel ADP sur les créations d’emplois dans le secteur privé américain pour mars, ainsi que par les commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, qui transmettra une mise à jour de ses perspectives de politique monétaire.

Bond en mars
Lundi, un indicateur de prix a fait état d’un bond en mars dans l’industrie manufacturière aux Etats-Unis, augurant d’un rebond de l’inflation, susceptible de retarder un futur assouplissement monétaire américain.

«Les attentes du marché concernant la première baisse des taux américains ont été repoussées à septembre» –contre juin précédemment– «avec moins de trois baisses de taux prévues pour l’ensemble de 2024», remarque Kathleen Brooks, de XTB.

Ce recalibrage est «en contradiction» avec les anticipations de la Fed, note l’analyste, car l’institution monétaire envisage pour l’instant trois réductions de taux cette année, ce qu’ont réitéré deux de ses responsables mardi.

«Si Powell s’exprime à son tour dans le sens d’une probable baisse des taux en juin», le dollar pourrait en ressortir plombé, estime James Harte, analyste chez Tickmill. Enfin, vendredi, seront publiées davantage de données sur l’emploi aux États-Unis.

En zone euro, l’inflation a de son côté reculé à 2,4% sur un an en mars, soit 0,2 point de moins qu’en février, d’après la première estimation d’Eurostat publiée mercredi.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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