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Les conflits au Moyen-Orient font flamber les tarifs de fret, selon une étude de l’assureur-crédit Allianz Trade

Les conflits au Moyen-Orient font flamber les tarifs de fret, selon une étude de l’assureur-crédit Allianz Trade

Les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient catapultent les tarifs de fret des porte-conteneurs à leur plus haut niveau depuis deux ans, sans qu’une accalmie soit en vue, selon une étude de l’assureur-crédit Allianz Trade.

Après avoir chuté chaque semaine pendant trois mois consécutifs au début de l’année, les taux (tarifs) de fret moyens pour un conteneur de quarante pieds (soit 12 x 2,44 mètres), à 5.901 dollars (5.412 euros), ont plus que doublé (+121%) depuis le début de l’année, et presque quadruplé (+297%) par rapport à 2023, selon l’étude.

Ils se retrouvent ainsi « au plus haut niveau depuis août 2022 ».

Ces coûts de transports élevés ne vont pas baisser « tant que les tensions au Moyen-Orient et en particulier en mer Rouge persisteront », explique Maria Latorre, experte du secteur chez Allianz Trade.

Les attaques des rebelles Houthis contre des navires dans la mer Rouge « sont probablement les principaux facteurs déterminants des tarifs de fret » alors que les navires doivent emprunter des routes bien plus longues autour de l’Afrique, ajoute l’experte.

Autres conséquences: les chaînes et les délais d’approvisionnement sont perturbés, les ports sont parfois surchargés et les navires parfois complets bien à l’avance.

La demande croissante et la timide reprise du commerce mondial renchérissent aussi les coûts de transport, mais pour une part estimée à seulement 15 % de l’augmentation globale, tandis que les prix du pétrole, principale cause de la hausse des taux de fret en 2022, sont en fort repli, note Allianz.

Les entreprises de transport de conteneurs sont les bénéficiaires de cette flambée des tarifs de fret, à l’image du transporteur maritime CMA CGM.

En revanche les entreprises européennes fortement dépendantes de l’Asie pour leurs importations, contrairement à leurs concurrentes américaines, sont « vulnérables aux perturbations à des points d’étranglement clés comme celui de la Mer Rouge », selon Mme Latorre.

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