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Liberté de la presse. Une consigne de la police britannique choque plusieurs médias

Plusieurs médias britanniques ont dénoncé ce samedi 13 juillet l’avertissement aux médias émis par Scotland Yard, au sujet de la publication mémos diplomatiques confidentiels peu flatteurs concernant le président américain Donald Trump.

Un avertissement de la police britannique contre les médias qui publieraient des documents confidentiels suscitait samedi des réactions outrées de journalistes et responsables politiques s’inquiétant pour la liberté de la presse.

Le chef adjoint de Scotland Yard, Neil Basu, a enjoint vendredi quiconque serait en possession de documents gouvernementaux ayant fuité, citant « propriétaires, rédacteurs en chef ou éditeurs de médias traditionnels ou sociaux », de ne pas les publier et de les remettre aux autorités.

« La publication de communications ayant fuité, sachant les dégâts qu’elles ont causés ou sont susceptibles de causer, peut constituer un délit pénal », a déclaré M. Basu dans un communiqué annonçant l’ouverture d’une enquête criminelle sur les fuites dans la presse de câbles diplomatiques peu flatteurs à l’égard du président américain Donald Trump, une affaire qui a provoqué la démission de l’ambassadeur britannique à Washington.

Une déclaration « peu judicieuse »
« Si j’étais le commissaire de la police métropolitaine (de Londres) et que je voulais conserver ma crédibilité et celle de mes troupes, je prendrais vite mes distances de cette déclaration très idiote et peu judicieuse d’un officier subalterne qui ne semble pas très bien comprendre la liberté de la presse », a réagi sur Twitter l’ancien ministre des Finances, le Conservateur George Osborne.

Interrogé par le quotidien conservateur The Telegraph, Bob Seely, député conservateur siégeant au comité des affaires étrangères de la Chambre des communes, a invité la police à « revoir sa position » redoutant que cela crée « un précédent très dangereux ».

Cité par le même journal, l’ancien ministre de la Culture John Whittingdale s’est aussi opposé à la poursuite de journalistes, estimant qu’ils « sont là pour rapporter des histoires, qu’elles soient ou non gênantes pour les personnes qui y sont mentionnées ».

En revanche, l’ancien ministre de la Défense Michael Fallon a soutenu l’appel de la police. Les journalistes « doivent être conscients des dégâts considérables qui ont été faits et des dégâts potentiellement encore plus importants pouvant être provoqués par de nouvelles infractions à la loi sur les secrets officiels », a-t-il déclaré à la BBC samedi matin.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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