Economie

L’excédent de la balance des paiements du Sénégal est estimé à 500 milliards CFA selon le directeur de la BCEAO

L’excédent de la balance des paiements du Sénégal serait aujourd’hui de 500 milliards de francs CFA sur la base des premières estimations provisoires de l’année 2018, a révélé lundi le directeur de l’Agence nationale de la BCEAO, Ahmadou Al Aminou Lo. 
Les dernières données de la BCEAO indiquent par ailleurs que la balance des paiements du Sénégal pour l’année 2017 est excédentaire de l’ordre de 126 milliards de francs CFA, a ajouté M. Lo, lors de 11ème édition de la Journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal.
« Globalement, c’est un profil de balance des paiements excédentaire avec juste quelques préoccupations à prendre en charge et sur lesquelles l’Etat du Sénégal est disposé à redresser la situation en relation avec la Banque centrale, le secteur économique », a-t-il poursuivi.
Le directeur de l’Agence nationale de la BCEAO a relevé que « les grandes tendances demeurent ». Il a ainsi expliqué que « les exportations continuent à progresser, surtout avec les minerais pour ne donner que l’exemple du zircon et du titan ». Alors qu’en 2O13, elles ne représentaient pas un milliard, aujourd’hui, elles ont atteint « plus de 90 milliards », a-t-il précisé à la cérémonie d’ouverture.
Il a souligné que les exportations continuent à bien se porter avec les Industries chimiques du Sénégal (ICS), les produits horticoles, les produits de la pêche. Cependant, les importations demeurent encore une préoccupation, notamment la facture pétrolière ainsi que les importations de produits alimentaires, a-t-il fait remarquer.
Il a indiqué que cela se traduit par « un déficit du compte courant qui permet de mesurer si un Etat utilise l’épargne internationale ou s’il a une épargne qu’il peut mettre à la disposition de l’étranger ». Il précise que pour le Sénégal, « le compte courant demeure déficitaire et en hausse ».
Il a mis cette situation en lien avec les importations de biens intermédiaires et de biens d’équipements dans un contexte où l’Etat du Sénégal réalise beaucoup d’investissements.
« C’est une tendance qui va se poursuivre avec les investissements dans le domaine pétrolier qui vont davantage creuser le compte courant mais la balance des paiements le ressentira avec la venue d’investisseurs », a-t-il expliqué.
Dans la lecture de la balance des paiements du Sénégal, « le creusement du déficit courant peut être une préoccupation tant qu’il s’agit de produits alimentaires mais si c’est le pétrole, à partir de 2022, cette tendance va s’inverser favorablement », a-t-il rassuré.
Al Aminou Lô a salué « l’apport substantiel » des migrants dans l’économie du Sénégal avec plus de mille milliards de transferts de fonds en 2017. Pour 2018, les transferts sont estimés à 1200 milliards.
Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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